Visite de l’ancienne prison d'Espalion : un bon moment d’évasion

  • Les visiteurs suivent avec intérêt les explications de Clément Carsac.
    Les visiteurs suivent avec intérêt les explications de Clément Carsac.
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Centre Presse Aveyron

Des visites des anciennes prisons d’Espalion ont été organisées samedi et dimanche derniers.

Ces visites guidées gratuites, sous la conduite de Clément Carsac, ont eu lieu au musée des Mœurs et coutumes qui abritait la prison cellulaire, construite de 1830 à 1838, sous l’égide de l’architecte Étienne Boissonade. La première maison d’arrêt, au sous-sol du Vieux Palais, a été construite à la fin du XIXe siècle, puis remplacée par le nouveau bâtiment, moderne pour l’époque, tant par la conception des locaux que par son esprit de réhabilitation des détenus. Le corps central servant de chapelle, plus élevé que les autres, comprend une rotonde éclairée, séparant les deux ailes de 32 cellules chacune, une pour les hommes, une pour les femmes. Il n’y avait pas d’enfant. On compte 9 fenêtres sur chaque façade, et un seul détenu par cellule. Une cour de promenade avec un préau, des latrines, et le mur d’enceinte, un porche d’entrée monumental complètent l’ensemble. Cette prison est donc sécurisée par une double enceinte. Des matériaux locaux ont été utilisés pour sa construction : la pierre calcaire de Bozouls, les métaux de Decazeville et le bois de charpente de Lozère.

En 1980, le mur d’enceinte a été abattu et le bâtiment lumineux, a été rénové pour devenir un musée. Une cellule témoin a été conservée. Elle est sobre, avec un mobilier assez spartiate : une paillasse, un pot de chambre, une chaise, une trappe servant de passe-plats. Elle est conçue pour que les détenus ne se croisent pas, et un système de chauffage par une conduite en brique existe, mais il reste insuffisant.

Cette prison départementale était réservée à des détenus condamnés à une courte peine, inférieure à un an pour vols, blessures… Occasionnellement elle renfermait des criminels, pour quelques jours, à l’occasion d’un transfert. Trente détenus y vivaient en permanence, avec un seul gardien, et ultérieurement un adjoint.

Inaugurée en 1844, elle gardera sa fonction s’en 1933, puis, elle est louée à un ferrailleur, avant de devenir musée.

La visite de la nouvelle exposition, et la démonstration de tournage sur bois par Julien Cavaillé complétaient ce rendez-vous proposé gratuitement à la population.

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