Rodez : un tunnel pour protéger les passants de "la tour des Anglais"

Il n’a échappé à personne ces derniers jours, que la Tour des Anglais, à l’angle de la rue du Touat et de la rue du Bosc était habillée d’un imposant filet de protection. Après avoir, pendant longtemps, été équipée de grilles, également pour prévenir d’éventuelles chutes de pierres. Mais cela ne suffit pas. La mairie se voit en effet contrainte de mettre un "tunnel", peu esthétique mais sécurisant, au bas de cette tour.

Elle y est contrainte, malgré elle, comme elle a tenu à l’expliquer dans un communiqué. "Cette mise en place fait suite au refus des propriétaires de l’immeuble d’installer ces dites protections prescrites par l’expert judiciaire et mentionnées dans l’arrêté municipal n° AG 2021-0181, relatif à un péril grave et imminent, en date du 18 février 2021."

Inscrite aux monuments historiques

Cette "Tour des Anglais", datant du XIVe siècle, dite également maison de Guitard, est inscrite aux monuments historiques depuis 1862, en même temps que la cathédrale et la Maison d’Armagnac.

Elle est en effet une des plus vieilles bâtisses de la ville toujours debout. "Sa forme de tour montre l’ascension sociale de cette famille, qui donna son nom à une partie de la rue du Touat, autrefois appelée – rue de la Guitardie- dans sa partie haute. Cette maison est également surnommée – la tour des Anglais-, en effet la famille fut accusée de complicité avec les troupes anglaises pendant la guerre de Cent Ans", explique-t-on dans un document à l’Office de tourisme. "Mais aucun document ne justifie cependant cette appellation" est-il souligné du côté des services du patrimoine. "Son couronnement affirme le rang social des propriétaires. Les fenêtres géminées, surmontées d’oculi quadrilobés recevant à l’origine un vitrail et encadrées des armoiries de la famille Guitard "d’or à trois bandes de sable" l’inscrivent dans la première moitié du XIVe siècle", est-il précisé en outre.

Dommage que cette tour devienne remarquable par la vétusté et la dangerosité dont elle fait désormais l’objet…