Drame de Calmont : le mari mis en cause, une motivation qui "interroge"

  • Une enquête a été ouverte pour "homicide volontaire".
    Une enquête a été ouverte pour "homicide volontaire". Illustration CP -
Publié le , mis à jour

Le parquet de Rodez a ouvert une enquête du chef d'homicide volontaire. Pas en état d'être entendu, l'époux de la victime est le principal suspect.

On en sait davantage au lendemain de la découverte du corps d'une femme tuée, semble-t-il à coups de couteau, au lieu-dit Bonnecombe, commune de Calmont. Ce dimanche, plusieurs membres d'une même famille se rendaient à un déjeuner dominical à bord d'un véhicule conduit par l'époux, âgé de 50 ans. Selon les premiers éléments de l'enquête, il se serait alors arrêté afin d'emprunter un chemin de terre à pieds pour "aller uriner". Ne le voyant pas revenir, son épouse, âgée de 48 ans, l'aurait rejoint, empruntant le même chemin menant, en contrebas, à la rivière du Viaur.

Le mari prostré

Aucun témoin n’a à cette heure été identifié comme ayant pu assister à la scène qui s'est ensuite déroulée : c’est un membre de cette famille, d’abord resté dans le véhicule, de même que deux tiers présents à proximité et alertés par celui-ci, qui ont découvert le corps sans vie de l’épouse sur la rive, et son mari, prostré, dans le lit du cours d’eau à une dizaine de mètres d’elle, lui-même sérieusement blessé. Les secours étaient alertés dans le même laps de temps.

Plusieurs plaies dont une au cou

La victime décédée présente plusieurs plaies pouvant avoir été causées par usage d’une arme blanche, dont au moins une au niveau du cou ; des examens de médecine légale, requis par le magistrat du parquet de Rodez, seront réalisés en cours de semaine.

L’époux est quant à lui sérieusement blessé. Son pronostic vital engagé, il a été transféré à l'hôpital, dimanche après-midi. Il n'est depuis pas en mesure d'être entendu par les enquêteurs et toujours entre la vie et la mort. Des examens médico-légaux, également requis par le parquet, seront également diligentés pour déterminer s’il s’agit, ou non, de blessures qu’il s’est lui-même infligées avec un couteau de poche pliable retrouvé à proximité immédiate du mis en cause.

Une motivation floue

Dans un communiqué de presse, ce lundi après-midi, le parquet de Rodez indique que "le déroulement précis des faits reste à déterminer" et que "la motivation du geste interroge". En effet, les premières auditions ne mettent pas en évidence un contexte de mésentente dans le couple, pas de dispute dans le véhicule, pas davantage que des violences conjugales antérieures. Le mis en cause, habitant et éleveur d'ovins sur la commune de Rullac-Saint-Cirq, est d'ailleurs inconnu des services de police et de gendarmerie, de même que des services judiciaires.

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