Sénergues. Théâtre : en somme ce fut un Songe d’une nuit d’été… en automne

La pièce devait être jouée dans l’écrin du jardin médiéval du château de Montarnal, mis gracieusement à disposition par Gérard Revel mais ce lieu n’a pu servir de décor rêvé pour l’interprétation du Songe d’une Nuit d’été en raison de la météo automnale de ce mardi 3 août. C’est donc dans la salle des fêtes de Sénergues que les onze comédiens ont pu exprimer tout leur talent pour le plus grand bonheur d’une quarantaine de spectateurs, dont le maire et son premier adjoint, ravis de retrouver un spectacle vivant en cette période compliquée. Il s’agissait d’une adaptation par la truculente troupe "Les Péchus", de la comédie de William Shakespeare, écrite vers 1595, avec une mise en scène très vivante et de superbes costumes extravagants et ingénieux qui était proposée. Cette histoire alambiquée qui se déroule en Grèce, voit tout d’abord une troupe de théâtre amateur préparer une pièce pour le mariage du duc d’Athènes, puis deux couples d’amoureux transis Lysandre et Hermia et Démetrius et Helena s’unir, se désunir puis s’unir de nouveau, après s’être enfuis dans une forêt étrange, où, dans la nuit, Titania la reine des fées et l’elfe Puck avec sa potion, vont semer la confusion. L’apparition de Bottom avec une tête d’âne va ajouter au trouble de la situation de cette nuit d’été ensorcelante pendant laquelle la troupe d’amateurs vient présenter au duc, dans la confusion, la farce tragique de Pyrame et de son amante Thisbé. Cette nuit qui ressemble à un rêve s’achève et Thésée, duc d’Athènes, épouse Hippolyte, la reine des amazones, suivie d’une danse bergamasque, pendant que nos deux couples d’amoureux se retrouvent. Des applaudissements nourris du public ont salué la belle performance des acteurs. Un public qui a beaucoup apprécié cette adaptation qui respecte bien l’esprit originel de la comédie de Shakespeare avec de l’humour et de la sagacité en plus.

Seul regret celui de ne pas avoir pu jouer à Montarnal. Mais ce n’est que partie remise pour l’an prochain, il faut le souhaiter.