Rodez. Nicolas Sènes : un nouveau visage pour la "bonne rentrée" du privé

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  • Marié et père de trois enfants, Nicolas Sènes s’est engagé pour une mission de cinq ans  en Aveyron.
    Marié et père de trois enfants, Nicolas Sènes s’est engagé pour une mission de cinq ans en Aveyron.
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Mathieu Roualdés

L’enseignement catholique gagne 66 élèves lors de cette rentrée par rapport à 2020. Son nouveau directeur diocésain, Nicolas Sènes, vient de présenter son projet pour les années à venir.

Pour sa toute première rentrée en Aveyron, Nicolas Sènes, 49 ans, a le sourire. Nouveau directeur diocésain de l’enseignement catholique dans le département, après le départ de Claude Bauquis vers Paris, ce Tarnais qui venait "piquer les champignons des Aveyronnais", rigole-t-il, peut déjà se targuer de voir les effectifs du privé en augmentation quand ceux du public sont en recul. 13 256 élèves ont fait leur rentrée dans les 95 établissements catholiques, soit 66 de plus par rapport à 2020. "C’est une bonne rentrée", ne cache-t-il pas. Mais davantage que ces chiffres positifs et une "politique dans laquelle on ne souhaite pas entrer", Nicolas Sènes a présenté ses priorités pour les cinq prochaines années, durée de sa mission.

"Les cases nous enferment"

Et pour cet ancien professeur d’histoire passé par une école jésuite du Liban avant de devenir directeur d’établissement dans les Antilles et en Bretagne, un mot revient souvent : "ouverture". "Chacun de nos établissements propose un projet éducatif spécifique qui met en œuvre les valeurs chrétiennes, de l’attention à l’autre, bienveillance, empathie, dans le respect du libre arbitre. Avant d’être des élèves, nous accueillons des hommes. Et chacun doit avoir une réponse personnalisée, les cases nous enferment…". Et au nouveau directeur de tordre quelques idées préconçues : "Le privé, ce n’est pas l’école des riches. On trouve des solutions pour chacune des familles", "les établissements professionnels souffrent d’une trop mauvaise réputation, leur revalorisation est l’une de nos priorités, elle est essentielle et primordiale", "le Covid-19, on vit avec et nous faisons du formalisme à ce sujet, aucun zèle. On participera à la campagne de vaccination dans les collèges et lycées mais chacun conservera sa liberté de choisir"

L’une des priorités pour l’enseignement diocésain dans l’avenir sera également de conserver un maillage territorial fort dans un département rural "où nos écoles sont souvent les dernières églises et lieux de vie". Quant à la population qu’on sait vieillissante, " la démographie est une chose, mais je crois davantage au projet d’un établissement". "Vous avez beau créer un collège au milieu de Toulouse, s’il ne propose rien, il n’aura personne", conclut un Nicolas Sènes, déjà pleinement dans son rôle de directeur diocésain. Et pas "d’inspecteur du privé comme on avait l’habitude de le dire à l’époque…"

Nouveau collège à Luc-la-Primaube ? "ça traîne trop"

C’est une question qui revient inlassablement à chaque conférence de presse de rentrée de l’enseignement catholique : où en est donc le projet de création d’un collège privé sur la commune de Luc-la-Primaube ? Tout fraîchement arrivé, le nouveau directeur diocésain, Nicolas Sènes, n’a pu échapper à cette interrogation."Avant même que j’arrive en Aveyron en août, j’avais déjà ce dossier en mains", a-t-il souri, avant d’entrer dans le vif du sujet : "Cela fait 30 ans qu’on parle de ce projet. Cela traîne beaucoup trop et ça épuise tout le monde et ça ne peut pas durer 30 ans de plus. Que ce soit oui ou non, il faudra prendre une décision un jour ou l’autre avec les responsables politiques – le dossier est notamment aux mains du conseil départemental, NDLR –"."Il ne sert à rien de déshabiller Pierre pour habiller Paul"Plusieurs réunions ont récemment été organisées à ce sujet, cher au maire de Luc-la-Primaube Jean-Philippe Sadoul, dans les bureaux de l’enseignement catholique. Avec cette question cruciale : ce nouveau collège a-t-il véritablement lieu d’être ? "C’est une concertation, car il ne sert à rien de déshabiller Pierre pour habiller Paul", réagit Nicolas Sènes, alors que la ville de l’agglomération ruthénoise a souvent été présentée comme une "cité-dortoir" malgré une démographie en croissance… Le dernier recensement publié par l’Insee dénombrait 6 153 habitants pour la commune.
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