Marcillac-Vallon. Marc Richard (président de Foot Vallon) : "D'importantes défections dans notre effectif senior"

  • Marc Richard, président de Foot Vallon.
    Marc Richard, président de Foot Vallon.
Publié le , mis à jour
Guillaume Verdu

Le dirigeant détaille la situation de son club, qui a perdu de nombreux licenciés adultes, notamment en raison des conséquences du Covid-19.

En raison d’une baisse de licenciés, vous n’engagez pas d’équipe III cette saison chez les seniors et vous avez lancé la semaine dernière un appel sur les réseaux sociaux pour trouver un club susceptible de faire une entente avec votre équipe réserve en Division 3. Avez-vous trouvé un candidat ?

Pour le moment, nous n’avons pas eu de réponse. C’est compliqué de prendre une décision si tardivement.

Comment en êtes-vous arrivé là ?

Nous connaissons de graves défections dans notre effectif senior. Sur les 60 licenciés que nous avions avant, nous sommes désormais entre 35 et 37.

à quoi cela est-il dû ?

Pour certains, c’est la conséquence du Covid. Plusieurs trentenaires ont pris l’habitude de rester à la maison le soir et le week-end avec leur épouse et leurs enfants et n’ont pas eu envie de reprendre. D’autres ne souhaitent pas se faire vacciner et sont contraints par le pass sanitaire. Enfin, nous avons des jeunes qui partent loin pour leurs études. D’habitude, nous avons deux ou trois joueurs par génération, cette année c’est sept ou huit. Mais on ne va pas se plaindre d’avoir des jeunes intelligents !

Savez-vous si d’autres clubs aveyronnais sont concernés par ce même problème ?

Nous avons eu des échos qui disent que d’autres clubs sont en difficulté. Nous avons été transparents, j’ai l’impression que d’autres se font une fierté de ne pas dire qu’ils ont des problèmes… En tout cas, je pense qu’on va avoir des surprises cette saison.

Par ailleurs, contrairement à d’autres clubs, nous avons fait le choix de conserver nos U19 afin que les jeunes puissent terminer leur formation, alors que beaucoup de clubs du département se sont désengagés dans cette catégorie, afin de renforcer les seniors.

Y a-t-il d’autres explications que le contexte sanitaire particulier ?

Nous avons aussi des pertes de licenciés chez les jeunes, ce qui montre que le Covid n’est pas la seule raison. Pour moi, nous avons aussi un problème d’infrastructures, par rapport à ce que nous espérons avoir. Par conséquent, des licenciés partent vers les clubs du Ruthénois.

Cette baisse est-elle un épiphénomène ou risque-t-elle de durer ?

Je pense qu’au niveau du foot rural, cela risque de durer. Avant, il y avait un club pour un clocher, ce n’est plus le cas. C’est peut-être dû au fait que les jeunes ont plus de possibilités d’activités, alors qu’à une époque, il n’y avait que le foot. On se rend compte que pour survivre, on a besoin de s’associer.

Avez-vous discuté avec des clubs voisins pour effectuer un regroupement ?

On a eu des contacts avec Bassin Aveyron, avec Combes. Mais cela pose des grosses difficultés, surtout au niveau géographique. Derrière, il faut expliquer aux parents que les enfants doivent faire 20 kilomètres de plus pour se rendre à l’entraînement…

La défection de joueurs se retrouve-t-elle aussi chez les bénévoles ?

Trouver des gens qui ont plein de bonne volonté, on y arrive. Mais trouver des bénévoles qualifiés, c’est plus difficile. La politique actuelle dans notre sport, à laquelle je souscris, est d’avoir des encadrants diplômés. Seulement, cela entraîne des contraintes pour les bénévoles appelés à suivre des formations. Ensuite, ceux qui ont obtenu des diplômes demandent une rémunération et c’est compliqué pour les clubs amateurs de suivre.

Votre équipe réserve doit jouer sa première journée en Départemental 3 samedi 11 septembre à Foissac. Serez-vous en mesure de vous aligner ?

On pourra, car nos U19 ne jouent pas en championnat lors des deux prochaines semaines. Cela nous laisse un peu de souplesse pour le moment. Pour la suite, nous essayons de faire le forcing auprès de joueurs qui ont arrêté ou d’autres qui sont sans club actuellement. Comme je suis de nature optimiste, je reste confiant, mais si nous avons une hécatombe de blessés ou de suspendus, cela risque de devenir compliqué certains week-ends.

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