Villefranche-de-Rouergue : le projet de la déviation sud présenté en préfecture avant 2022

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  • Le président du Département (en cravate rouge) a fait un tour des travaux et projets en centre-ville.      Photo DR.
    Le président du Département (en cravate rouge) a fait un tour des travaux et projets en centre-ville. Photo DR.
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Camil Ioos

La future déviation sud a été évoquée par le président du Département, Arnaud Viala, lors de sa venue à Villefranche vendredi 10 septembre.

C’est l’un des gros investissements attendus du Département sur le territoire de la Communauté de communes Ouest Aveyron. La déviation sud, qui a pour objectif de permettre un contournement routier par le sud de Villefranche entre le Colombier et la Glèbe, continue d’être au centre des conversations entre la municipalité de Villefranche, la Communauté de communes et le Département. À l’occasion de la venue d’Arnaud Viala, le nouveau président du Conseil départemental, le sujet a bien entendu encore été au centre des conversations.

"Nous avons évoqué la déviation sud et le plan quinquennal, confirme André At, premier vice-président du Département qui était présent lors de la venue d’Arnaud Viala. Le but est tout de même d’apporter davantage de sécurité pour les usagers de la route et une fluidité parfaite du trafic, alors qu’aujourd’hui ce n’est pas le cas, par les voies qu’empruntent les usagers. Il faut également que tous les gens qui sont employés sur des entreprises qui occupent des zones d’activité aient un accès facile à leur lieu de travail par la déviation sud et puissent construire vers les secteurs qui vont, par exemple, de Monteils jusqu’à Rieupeyroux en passant par Sanvensa et La Fouillade. On constate que ces zones sont peu à peu délaissées par les travailleurs sur ces zones car l’accès leur est moins facile. Ils préfèrent, par exemple, aller construire dans des départements limitrophes. Alors, les départements limitrophes sont tous des amis mais l’Aveyron passe tout de même d’abord pour nous. S’agissant des moyens, le Département a déjà inscrit en autorisation de programme 15 millions d’euros pour la réalisation de cette rocade. Nous, à ce stade, le dossier est pratiquement prêt. Il reste quelques ajustements à faire concernant les mobilités douces que l’État nous demande sur une partie du tracé. Et puis, le dossier pourra être présenté avant la fin de l’année à la Préfecture pour, nous le souhaitons, qu’une enquête publique soit décidée dès le premier semestre 2022."

"Des investissements considérables"

Là-dessus, le nouveau président du Département en a profité pour souligner que "Ce sont des investissements considérables qui ne peuvent se concevoir que si le territoire les porte et si on en fait apparaître les différentes fonctions que cela apporte. Avec le président de la Communauté de communes ouest Aveyron, nous avons évoqué la question de la desserte des zones d’activité économiques. L’articulation entre la création d’une infrastructure routière de cette nature et un vrai projet urbain est aussi importante. Parfois, on voit des rocades ou des déviations qui ont pour effet de vider le centre-ville et le contribuable ne s’en trouve pas forcément mieux au quotidien. Nous allons donc cheminer sur ce dossier et il fera partie pour nous d’un cadre global."

Cet ensemble est de toute façon déjà pensé car cette déviation sud, comme l’ont précisé Jean-Sébastien Orcibal, maire, et André At, est la première marche d’un projet de "grand contournement pour relier la route de Sanvensa afin qu’elle rejoigne la D911 au niveau de la Baraque de Pachins." Un projet qui "n’est pas pour tout de suite mais qu’il faut bien envisager".

La visite du président du Département a également été l’occasion d’aborder le regroupement des services voulu place Bernard-Lhez pour y installer la Maison des solidarités du Département dans la Maison des sociétés et l’ancien tribunal. "Sur le regroupement des services, nous n’avons pas visité intégralement les lieux mais nous en avons parcouru une partie. Ce dossier a été enclenché par l’équipe qui nous précède. Ce que j’ai dit au maire, c’est que pour nous, l’élément décisif qui va nous conduire à arrêter un arbitrage sur ce dossier est justement l’élaboration d’une convention globale. Honnêtement, le Département n’est pas à la recherche de mètres carrés. On en a déjà beaucoup à entretenir. Mais nous comprenons complètement la logique qui englobe cette sollicitation de la part de Villefranche-de-Rouergue. Pour nous, y aller, cela signifie que l’on est partie prenante et acteur de l’opération globale. Si on aborde les choses sous cet angle, c’est un dossier sur lequel nous allons cheminer. Il faut voir comment au-delà de l’aspect immobilier cela repositionne nos services et les missions qu’ils accompliront au service des Villefranchois et des gens de passage. Là, nous sommes vraiment dans le cœur de ville. Je refuse, d’une manière générale, de faire une approche strictement "bâtimentaire" quand il s’agit de services internes du Département. On a des agents pour conduire des politiques. Si on peut conduire ces politiques de manière partenariale avec des territoires qui, par ailleurs, ont une vision de la manière dont on imagine demain le service rendu à nos concitoyens, alors là d’accord, on peut faire des investissements sur des infrastructures pour abriter nos propres services. Sinon, ce n’est plus d’actualité de dépenser l’argent du contribuable pour relocaliser ou déplacer des services. Malheureusement, il y a tellement d’autres besoins que l’on ne peut pas se livrer à cet exercice. Ici, un pas a été fait par le Conseil départemental et une inscription a été faite au budget 2021. Cela demande confirmation. Nous n’avons pas l’intention de dédire le Conseil départemental de ce qu’il a esquissé comme engagement mais nous allons essayer ensemble de construire une vraie approche globale autour de cette question."

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