Football : mitigé en entrée pour Rodez

  • Premier bilan contrasté pour les Ruthénois de Bradley Danger.
    Premier bilan contrasté pour les Ruthénois de Bradley Danger. Centre Presse - Jean-Louis Bories
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Vincent Naël

Le Rodez Aveyron football s’est vite mis dans le bon tempo pour sa troisième saison en L2, puis n’a pas su confirmer lorsque la pente s’est élevée. Après 11 journées, son classement n’est pas conforme à la qualité de son effectif. Bilan.

On est plus complet, meilleur techniquement que la saison passée et sur les plans physique et mental, on a gardé le même niveau. On est un peu en avance par rapport aux autres années. » Si l’entraîneur ruthénois Laurent Peyrelade estimait vendredi, la veille de Guingamp - Rodez (2-1), que son groupe progresse plus vite que celui dont il disposait lors des deux premières saisons de Ligue 2, ce n’est pas celui qui a glané le plus de points au bout de onze journées. Quinzième avec treize points, soit trois victoires, quatre nuls et autant de défaites, le Raf fait mieux que l’exercice précédent à pareille époque (18e avec dix unités), mais moins bien par rapport à 2019-20 (12e avec quinze au compteur).
D’autant que les sang et or vont passer cette trêve internationale dans une mauvaise passe (trois défaites et un nul) après un bon démarrage, si l’on excepte la déroute d’entrée à Caen (4-0) le 24 juillet, puisqu’ils restaient auparavant sur six rencontres d’invincibilité (trois succès et autant de nuls). « Il nous manque deux points par rapport à ce qu’on a produit sur ces onze matches », juge le coach aveyronnais. De quel nul au goût de défaite parle le technicien ? Celui à domicile contre Le Havre (0-0), le 14 août, avec près de la moitié des joueurs adverses qui évoluaient encore en National 3 ou plus bas quelques mois plus tôt ? Lors de la réception de Dunkerque (2-2), tout heureux de se voir offrir deux buts ? Ou encore de Grenoble (1-1) le 24 septembre, dont Belmonte avait concrétisé, sur un penalty largement évitable, le seul tir cadré de son équipe ? On peut même évoquer le partage des points à Dijon (1-1), pourtant prenable, le 7 août.


« La série actuelle ne remet rien en question »

 

La dernière défaite, samedi à Guingamp, aurait aussi pu être évitée si les Ruthénois avaient mieux négocié leur trois contre un à la 69e minute, mais dominés et manquant d’agressivité comme rarement, ils ne méritaient pas mieux. Alors oui, les dernières semaines nourrissent une certaine frustration du côté de Rodez, mais rien d’inquiétant selon Laurent Peyrelade : « C’est à la fin du championnat qu’on compte les points. La série actuelle ne remet rien en question, sinon il faut tout arrêter et aller se pendre. On a vécu des moments bien plus difficiles. » D’autant que l’homogénéité de la Ligue 2, la quinzième place rouergate n’étant qu’à deux points de la septième (celle de Pau), laisse la possibilité au Raf de retrouver rapidement la première partie de tableau, même si ce n’est pas l’objectif prioritaire. « Ce que je retiens, c’est que ce groupe-là peut nous nourrir, confiait le Sarthois vendredi. Il nous porte, nous donne envie et m’excite. Je veux leur donner plein de choses et j’ai l’impression qu’ils peuvent en absorber énormément. La limite se situe loin car beaucoup de joueurs ont une super marge de progression cette saison. Le problème, c’est l’envie. »


Des cadres dans le dur

 

Prémonitoire au vu de leur prestation à Guingamp, notamment en seconde mi-temps. Mais c’est un fait : resserrer le groupe pour attirer de plus gros salaires, perdre en quantité pour gagner en qualité en résumé, a eu le résultat escompté. Parce que cet effectif semble plus fort que les deux précédents. Et plusieurs recrues ont déjà un apport incontestable : la plus clinquante, l’attaquant Clément Depres, en est à trois buts en dix matches après avoir été blessée environ deux ans et pèse réellement sur les défenses adverses. Aussi arrivés de Nîmes, le piston droit Lucas Buadès (quatre buts, une passe décisive) et le défenseur central Adilson Malanda forment un duo efficace et costaud. S’il doit encore prendre davantage d’importance dans l’organisation du jeu, Bradley Danger fait une sentinelle difficilement contournable. Mais dans l’entrejeu, Lorenzo Rajot et Enzo Zidane doivent faire mieux pour bousculer Rémy Boissier et Jordan Leborgne.
Parmi les cadres, ces derniers ont été à l’image de leur équipe, intéressants pendant cinq ou six matches avant de s’éteindre progressivement. Devant, Ugo Bonnet, qui n’a toujours pas marqué, traverse une crise de confiance. Sur le côté gauche, Nassim Ouammou n’est pas parvenu à surfer sur sa bonne seconde partie de saison écoulée. On attend aussi mieux de Pierre Bardy et Julien Célestine derrière, où Joris Chougrani et Lionel Mpasi ont, eux, souvent été au niveau attendu. Certains devront retrouver le leur pour la réception de Sochaux, le 16 octobre, sous peine de faire vivre au Raf et à ses supporters une nouvelle fin d’année tendue.

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