Marcillac-Vallon. Marcillac : les caméras de surveillance, un sujet qui fâche !

  • Une centaine de personnes ont assisté à la réunion publique.
    Une centaine de personnes ont assisté à la réunion publique.
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

Une centaine de personnes ont assisté vendredi dernier à la réunion publique organisée par la municipalité à la salle des fêtes. De nombreuses questions étaient à l’ordre du jour : nouvelles consignes de tri, création d’une commission extra-municipale, travaux et cadre de vie, projets, adressage, sens de circulation, finances... sans oublier le sujet qui fâche : l’installation de caméras aux abords l’école maternelle et des conteneurs poubelles du Pont Rouge et du Cambou. Une vingtaine d’opposants à ce projet ont réitéré leur hostilité et dénoncé "un passage en force", les dites caméras ayant été installées le jour même. Le maire a défendu la position de la municipalité, les "contre" ont fait entendre leurs voix, les "pour" sont eux-aussi sortis du bois... le ton est inévitablement monté dans une salle des fêtes mise en ébullition par des points de vue de toute évidence irréconciliables. Dans une ambiance houleuse, les "partisans d’un village sans caméra" ont fini par quitter la salle en fustigeant la clôture "prématurée" du sujet.

"Le maire a gravement renié sa parole publique, ont-ils indiqué. En juillet, il avait décidé de suspendre le projet aux poubelles car il n’y avait plus d’incivilités. Il déclarait à la radio que si les poubelles étaient cleans, "on ne dépenserait pas de sous pour mettre des caméras". Il méprise le travail des élus de sa majorité qui travaillent contre les incivilités de tri avec de la prévention.

Concernant les installations à l’école, il avait déclaré auprès des délégués des parents d’élèves qu’il n’y aurait pas de caméras si ceux-ci votaient contre. Or, ils se sont prononcés contre à l’unanimité. C’est ce qu’a rappelé le délégué des parents Mathieu Rey, soulignant publiquement que le maire "n’avait pas de parole".

A la radio, le maire avait assumé son rejet catégorique d’un référendum "Non. Consultation citoyenne sûrement pas. Ce projet est irrationnel, l’argent public doit répondre aux besoins des habitants, d’autant que selon la Cour des comptes, aucune étude ne démontre l’efficacité des caméras en matière de prévention des incivilités".

De son côté Jean-Philippe Périé garde une attitude ferme et déterminée : "La réunion fut effectivement houleuse sur le sujet des caméras. Nous comprenons fort bien l’opposition de certains, leur point de vue ayant été déjà exposé et étayé longuement. A l’heure actuelle leur argumentation consiste à reprendre ce que le maire aurait dit ou pas, et l’interprétation que l’on peut en faire. L’opposition peut durer un temps, mais devrait se faire de façon citoyenne et républicaine ce qui n’est pas le cas! Malgré toutes les interprétations qui sont faites, tous les aspects règlementaires ont été respectés et il faut savoir qu’il s’agit de vidéo-protection et qu’il n’a jamais été question de filmer ou contrôler les habitants. Nous aurions préféré parler ici des autres sujets de la réunion et notamment des travaux ou achats en cours et du choix des investissements prioritaires qui a été présenté. Une place leur sera réservée dans le bulletin trimestriel d’octobre et un compte-rendu sera disponible sur le site internet de la commune. Marcillac- Vallon est riche en écoles, services, commerces...c’est ce que nous voulons mettre en valeur et préserver !"