Plus de pauvres dans l'agriculture que dans les autres secteurs

  • Les éleveurs de bovins viande, nombreux en Aveyron, ont un revenu inférieur aux autres agriculteurs.
    Les éleveurs de bovins viande, nombreux en Aveyron, ont un revenu inférieur aux autres agriculteurs. Archives Centre Presse - José A. Torres
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Centre Presse Aveyron

Une étude de l'Insee parue ce lundi révèle que les disparités au sein des ménages agricoles sont plus fortes et qu'ils sont plus souvent touchés par la "pauvreté monétaire". Et que si le niveau de vie médian n'est pas très différent des autres secteurs, c'est souvent grâce au revenu du conjoint qui n'est pas agriculteur.
Il faut aussi noter que les éleveurs de bovins viande, nombreux en Aveyron, ont globalement un niveau de vie plus faible que les autres agriculteurs.

En moyenne, note l'Insee, seul un tiers des ressources des ménages agricoles provient de l’activité agricole. La majorité de leurs revenus est issue d’autres activités, en particulier celles du conjoint, et un cinquième est issu du patrimoine, notamment sous la forme de fermages. Une répartition très hétérogène selon l’orientation agricole des territoires.

Les revenus agricoles sont plus faibles dans les territoires d’élevage que dans ceux de production végétale, précise l'Insee. Ils sont particulièrement bas dans les territoires d’élevage de bovins viande. En revanche, ils sont souvent plus élevés dans les territoires viticoles et dans ceux combinant diverses grandes cultures.

Plusieurs sources de revenus

Lorsqu’il travaille, le conjoint de l’agriculteur est salarié dans sept cas sur dix. L’agriculteur lui-même peut également exercer une activité salariée en dehors de l’exploitation. C'est le cas pour un exploitant sur cinq.

En outre, d’autres activités développées au sein de l’exploitation peuvent générer des revenus, comme la vente de produits artisanaux ou le tourisme à la ferme qui ne sont pas comptabilisés en revenu agricole.

Trois quarts d'hommes

Si les trois quarts des exploitants restent des hommes, la profession a cependant tendance à légèrement se féminiser. L'étude pointe aussi que la moitié des agriculteurs a plus de 50 ans alors que, dans les autres secteurs, ils ne sont qu'un tiers. Les trois quarts d'entre eux habitent dans leur département de naissance contre 50 % pour le reste de la population.

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