Quand Mes Dupond-Moretti et Mazars plaidaient ensemble à Rodez

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    Quand Mes Dupond-Moretti et Mazars plaidaient ensemble à Rodez
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Centre Presse Aveyron

Il n’avait pas encore gagné son surnom "Acquittator" qu’il n’apprécie guère. Personne non plus n’imaginait un jour l’appeler "Monsieur le ministre". à l’époque, c’était "Maître Dupond-Moretti, du barreau de Lille" ou comme l’écrivait notre quotidien "le Nordiste, rendu célèbre par l’affaire d’Outreau". C’était en septembre 2006 et l’avocat, qui égrenait les cours d’assises de l’Hexagone, plaidait pour la dernière fois devant la cour d’assises de l’Aveyron, au palais de justice de Rodez, pour la défense d’un des deux accusés dans l’affaire de la postière de Villefranche-de-Rouergue. C’était deux ans avant son coup de maître à quelques kilomètres de là dans l’affaire Viguier devant la cour d’assises du Tarn, et c’était surtout un temps où le traitement du fait divers n’avait pas encore marginalisé le temps judiciaire…

"Un bulldozer"

Et signe du destin, en ce mois de septembre 2006, le ténor du barreau partageait la défense de son client avec un certain Stéphane Mazars, dont il avait qualifié la plaidoirie "d’époustouflante". Un souvenir que l’avocat ruthénois n’a pas oublié. "Plaider à ses côtés, c’était quelque chose. C’est drôle mais j’ai ressenti la même appréhension lorsque j’ai dû prendre la parole devant l’assemblée nationale en tant que rapporteur de la loi confiance en l’institution judiciaire", confiait il y a peu le député de la première circonscription.

Des souvenirs de cette semaine d’assises, Me Hubert Aoust, qu’on ne présente plus dans nos contrées, en conserve également de nombreux. Lors de ce procès, il était du côté de la partie civile, en face de "Dupond" qui, comme à son habitude avait mis à mal les différents experts appelés à la barre, allant jusqu’à les qualifier de "tachologues"

"Quand j’étais face à lui, je me disais toujours que j’allais prendre un bulldozer… Il était très, très fort. Il ne craignait personne et s’adressait avant tout aux jurés, avec une force de persuasion énorme et un parler franc qu’on lui connaît. Je me souviens surtout avoir été marqué par sa force physique. Durant une semaine d’assises, il ne faiblissait pas ou ne le montrait pas, c’était un torrent", se remémore le pénaliste ruthénois, impatient et heureux de recroiser la route de son ancien confrère ce mercredi soir à l’Amphithéâtre.

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