Aveyron : Arnaud Viala dévoile son choix pour la primaire des Républicains

Jusqu'alors, il ne l'avait jamais affiché publiquement. Il n'était d'ailleurs pas favorable à cette primaire "qui arrive trop tard alors que la campagne s'emballe". Mais à quatre semaines du congrès de LR et du vote des sympathisants devant décider du futur candidat de la droite à l'élection présidentielle, Arnaud Viala s'est laissé aller à la confidence : pour la primaire de son camp, il soutiendra Valérie Pécresse. Le président du conseil départemental est même devenu depuis quelques semaines le référent en Occitanie de la candidate présentée comme celle des "Sarkozystes". Et il espère bien l'accueillir en Aveyron dans les prochaines semaines afin qu'elle y trouve quelques voix... Qui pourraient d'ailleurs lui être cruciales car celle qui veut "restaurer la fierté française" ne part pas avec la faveur des pronostics face au grand favori des sondages, Xavier Bertrand. Trois autres candidats, fidèles du LR, sont également dans la course : Eric Ciotti, Michel Barnier et Philippe Juvin.

"On est sur la voie de garage"

Si le choix d'Arnaud Viala, qui lors de la dernière primaire en 2017 s'était engagé en faveur de Laurent Wauquiez, s'est porté sur Valérie Pécresse cette fois, c'est "pour deux raisons principalement". La jeunesse tout d'abord. "Notre camp ne mise pas dessus depuis de trop nombreuses années et c'est un grand déficit : ce sujet sera primordial lors de la future campagne et Valérie Pécresse est celle qui l'évoque le plus", argumente-t-il. Deuxième raison, son "ancrage dans les territoires". "J'ai travaillé avec elle et elle connaît parfaitement nos problématiques", assure-t-il, tout en reconnaissant que "les approches idéologiques de chacun des candidats ne sont pas vraiment éloignées".

D'ailleurs, plus que les batailles attendues lors de cette primaire, Arnaud Viala est surtout "impatient". "Il faut qu'on ait un candidat et vite car aujourd'hui, nous sommes sur la voie de garage", confie-t-il, faisant notamment référence à la poussée de l'extrême droite et du candidat non déclaré, Eric Zemmour. "Cette montée des populistes me préoccupe beaucoup. Et il est temps qu'on la combatte, car nous n'avons rien à voir avec ces gens se disant de droite ! Mais, on doit également balayer devant notre porte car pas mal de nos électeurs ont déjà rejoint Emmanuel Macron en 2017 et aujourd'hui, quelques-uns ont la tentation de rejoindre l'autre bord...", conclut Arnaud Viala. Qui le 4 décembre, dernier jour du scrutin de la primaire LR, soufflera ses 47 bougies. "Heureusement, il n'y a pas autant de candidats !", rigole-t-il.