Infirmiers anesthésistes : la grève, totale, continue dans les hôpitaux en Aveyron

  • La solution, demandée par les grévistes, serait d'inclure les IADE dans le nouveau statut d'Infirmier en pratiques avancées (IPA).
    La solution, demandée par les grévistes, serait d'inclure les IADE dans le nouveau statut d'Infirmier en pratiques avancées (IPA). CP
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Xavier Buisson

Lancé depuis le 8 novembre à l'échelle du pays, le mouvement de grève est reconductible jusqu'à jeudi 18 novembre. La totalité des infirmiers anesthésistes du département a cessé le travail, provoquant des déprogrammations d'interventions.

"Aujourd'hui, le blocage est massif et concerne tous les blocs opératoires de France. Cela fait 15 jours que nous sommes grévistes et nous n'avons toujours aucun signal de la part du gouvernement ou du ministère de la Santé. Il faut rentrer dans une période de discussions, nous l'appelons de nos vœux", explique Brice Ramondenc, infirmier anesthésiste à l'hôpital de Rodez et gréviste comme ses 17 collègues de l'établissement.

Le centre du problème : un statut qui "ne correspond pas à la réalité de notre activité quotidienne et un manque de reconnaissance", poursuit le représentant du mouvement pour l'Aveyron, qui craint une fuite des soignants vers le privé. Lundi matin et après avoir rencontré la direction qui leur a fait part de sa "compréhension", les Infirmiers anesthésistes diplômés d'Etat (IADE) sont allés à la rencontre des usagers de l'hôpital pour leur faire entendre les motifs de leur colère.

Un autre soutien, de taille, a été apporté aux IADES : celui de l'ensemble du service anesthésie ruthénois, fort d'une centaine d'employés, de la bouche de sa responsable, le docteur Sophie Dufraisse : "Nous ne participons pas au mouvement mais, depuis le début, nous refusons d'endormir des patients si aucun IADE n'est présent. Ils ont des compétences extraordinaires et sont très précieux en termes de prise en charge et de sécurité des patients... Si on ne fait rien, qui choisira d'être IADE demain ?"

La solution, demandée par les grévistes, serait d'inclure les IADE dans le nouveau statut d'Infirmier en pratiques avancées (IPA). Depuis que leur présence est systématique dans les blocs opératoires, le nombre d'accident a été divisé "par 10", reprend le docteur Dufraisse.

"Dans le respect du droit de grève, et conformément au protocole, des agents ont été assignés (5 par jour ces derniers jours) afin que la continuité des soins puisse être assurée en toute sécurité. Des ajustements du programme opératoire ont été nécessaires afin de garantir la qualité et la sécurité des soins, incluant quelques déprogrammations la semaine dernière et ce jour encore, sans perte de chance pour les patients", explique la direction de l'hôpital ruthénois.

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