Sam : le gouvernement annonce être "en contact" avec des entreprises pour "créer de l'emploi"

  • Agnès Pannier-Runacher a indiqué aux salariés de Sam qu'ils n'étaient "pas responsables de la situation"
    Agnès Pannier-Runacher a indiqué aux salariés de Sam qu'ils n'étaient "pas responsables de la situation" Centre Presse - José A. Torres
Publié le , mis à jour
Mathieu Roualdès (avec AFP)

Prise à partie lors des questions au gouvernement au palais du Luxembourg par les sénateurs aveyronnais ce mercredi après-midi, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée à l'Industrie, s'est exprimée sur la situation de la fonderie du Bassin.

Le gouvernement est actuellement en contact "avec plusieurs entreprises susceptibles de créer de l'emploi" dans le bassin de Decazeville après la liquidation du sous-traitant automobile Sam, a affirmé ce mercredi après-midi la ministre de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher, prise à partie par plusieurs sénateurs et notamment les deux Aveyronnais : Alain Marc et Jean-Claude Anglars. "Nous accompagnons des projets d'implantation, qui je l'espère pourraient arriver à Decazeville et permettre de renverser la vapeur et créer de l'emploi sur ce site industriel, mais je ne fais pas de promesse pour l'instant", a-t-elle encore déclaré, pressée de questions par des sénateurs de tous bords sur l'avenir de la Société Aveyronnaise de Métallurgie (Sam). Et alors que dans le même temps, plusieurs milliers de personnes, dont beaucoup de métallos, s'étaient rassemblés à Viviez pour venir en soutien aux 333 salariés du site mais également pointer du doigt la responsabilité de Renault et du gouvernement dans ce dossier.

 

Devant le Sénat, lors de la séance de questions au gouvernement, la ministre a souligné que Renault, unique client de la Sam qui a refusé d'accompagner un plan de reprise de l'entreprise, s'était engagé mardi à fournir "un accompagnement individuel à chaque salarié, y compris financier". Elle a aussi rappelé que l'Etat avait mobilisé "le fonds de reconversion des salariés de la filière fonderie", avec "notamment 15.000 euros de financement activable pour une formation, et 5.000 euros pour faciliter une mobilité professionnelle".

Agnès Pannier-Runacher aux salariés : "Vous n'êtes pas responsables de la situation"

Le sénateur Alain Marc (les Indépendants) s'est ému d'une probable délocalisation de l'activité "en Roumanie" permise par Renault. "Si on veut réindustrialiser la France, il faut vraiment sauver la Sam", a pour sa part lancé le sénateur Jean-Claude Anglars (Les Républicains), tandis que la sénatrice Angèle Préville (Socialiste-Ecologiste et Républicains, Lot) a qualifié de "capitulation" la fermeture de la Sam, "l'exemple même de désindustrialisation organisée par un groupe automobile français avec la complicité du gouvernement, principal actionnaire". S'adressant directement aux salariés concernés, Agnès Pannier-Runacher, qui passe beaucoup de temps à vanter la réindustrialisation du pays permise par le plan de relance, a convenu que "le choc est terrible". "Vous avez l'impression que le monde s'effondre, vous n'êtes pas responsables de la situation. Ce n'est ni la qualité de votre travail, ni votre engagement qui sont en cause et vous nous trouverez, vous me trouverez, toujours à vos côtés", leur a-t-elle dit.

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