Rodez : en Aveyron ou ailleurs, Station A compte sur ses soutiens

Depuis quelques semaines, le dossier du tiers-lieu de la rue Vieussens, prends une nouvelle tournure. Et le sujet de Station A paraît plus brûlant que jamais. Alors que les sociétaires de la structure luttent aujourd’hui pour empêcher le rachat des anciens haras nationaux par la municipalité, plusieurs personnalités se sont manifestées en faveur du projet et les soutiens se sont multipliés. À commencer par un important restaurateur et hôtelier parisien, d’origine aveyronnaise, qui a préféré rester discret mais qui se dit, dans un courrier, surpris par la tournure prise par les événements. Il regrette également qu’un " projet entrepreneurial " soit mis en difficulté, et s’interroge sur les raisons qui poussent le maire de Rodez à vouloir racheter les haras, encore propriété du Département.

"La plupart de mes affaires sont hors d’Aveyron. Lorsque je décide d’y intervenir, c’est pour soutenir des projets vertueux pour le territoire", assure l’hôtelier. Ou encore, tout récemment, Dominique Costes, le président de la CCI de l’Aveyron qui s’est affiché aux côtés de Guillaume Angles, le président de Station A et d’Alan Hay, directeur général. De son côté, la mairie entend toujours développer dans ce lieu "toutes les activités relevant du service public gratuit, dans le cadre d’un projet porté par une équipe municipale profondément sociale et animée par une ambition forte pour le service public".

Les dernières déclarations du maire, lors du conseil municipal du 5 novembre dernier, vont dans ce sens. Et Christian Teyssèdre a confirmé, à plusieurs reprises, son intention de racheter les haras. En face de lui, les responsables du tiers-lieu n’ont eu de cesse d’afficher leurs soutiens financiers : le Crédit agricole, la Caisse des dépôts, mais également la foncière Bellevilles ou la Banque des Territoires. Bellevilles est une foncière immobilière agréée Esus (Entreprise solidaire d’utilité sociale) au service des projets dits à "impact social" dans les villes moyennes, zones rurales et périurbaines. Bellevilles a mené de nombreux projets en Occitanie (Albi, Toulouse et notamment Arvieu, au château de Montfranc).

"Nous avons réalisé une étude de faisabilité architecturale qui a estimé les travaux de réhabilitation à près de 7 millions d’euros. Nous avons ensuite rassemblé les financeurs (cités plus haut) pour cette réhabilitation et nous nous sommes organisés en une structure d’investissement capable de mobiliser des fonds propres. Parmi ces investisseurs, se trouvent des chefs d’entreprises aveyronnais ou Aveyronnais de Paris", ont martelé dans un courrier adressé à la municipalité, les responsables du tiers-lieu. Des propos pour annoncer que la liste des soutiens va continuer à s’allonger dans les prochains mois