Téléphonie : mobilisation en cours à Quins contre une antenne 5G

  • "On se sent en danger... Nous ne sommes pas contre les avancées technologiques, mais il y a déjà une antenne de téléphonie à près d'un kilomètre", expliquent Alexia Lapeyre et son mari.
    "On se sent en danger... Nous ne sommes pas contre les avancées technologiques, mais il y a déjà une antenne de téléphonie à près d'un kilomètre", expliquent Alexia Lapeyre et son mari. Centre Presse
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Xavier Buisson

Une poignée de résidents de la commune de Quins s'élève, pétition à l'appui, contre l'implantation d'une antenne 5G de 36 mètres au hameau Le Cabrol. Outre les nuisances qu'ils craignent pour leurs familles et leurs exploitations, ils regrettent une "absence totale" d'information et envisagent de lutter, sur le terrain juridique, contre cette implantation.

"Antenne imposée, sans nous en parler" ; "Il doit y avoir un autre endroit" ; "Un scandale, la 5G, on peut s'en passer" ou plus simplement "ça suffit"... La pétition rassemble une centaine de personnes qui, manifestement, se sentent prises de court par l'implantation d'une seconde antenne relais sur la commune de Quins. "Nous n'avons pas été avertis. Il n'y a aucun devoir juridique de le faire, mais au moins un devoir moral", regrette Alexia Lapeyre. Elle et sa famille font partie des plus proches riverains de cette antenne relais.

Pour l'heure, les pylônes de l'installation de 36 mètres de haut sont encore à terre, le long de la RN88. Et c'est en les voyant que des nombreux habitants du secteur auraient eu connaissance de ce projet, validé depuis le mois de juin dernier par le maire Jean-Pierre Mazars, le propriétaire du terrain d'implantation et l'opérateur Free. "Qui mettrait une antenne 5G dans son jardin ? On se sent en danger... Nous ne sommes pas contre les avancées technologiques, mais il y a déjà une antenne de téléphonie à près d'un kilomètre", explique Alexia Lapeyre.

La jeune femme, dont le marie est agriculteur, a décidé dans un premier temps de contacter Free. Elle a expliqué regretter "l'absence de communication" autour de ce projet ce à quoi l'opérateur lui a répondu que ce n'était "pas son rôle". Cette tâche incombe en effet à la municipalité, qui a validé le projet en conseil municipal. Free aurait par ailleurs déclaré "n'avoir enfreint aucune loi de la République" dans ce dossier.

Un point de vue que ne partagent pas les opposants, qui ont fait venir un huissier de justice il y a trois semaines à Quins. Sa mission : constater l'absence de panneau d'information aux abords du futur chantier, ce qui est en temps normal une obligation légale. De nombreuses photos attestant de cette absence ont été prises, et les opposants réfléchissent désormais à la suite à donner.

Le maire de Quins Jean-Pierre Mazars, a eu vent de cette contestation. "Cette antenne était prévue depuis des années. Il y a une autre antenne Orange, juste à côté, mais il n'a pas été possible de les grouper. C'est surtout pour alimenter la RN88, comme cela a été fait à Gramond avec la construction d'une autre antenne. Des antennes, il en faut, on a un besoin", a expliqué l'élu.

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Les commentaires (2)
Funny Il y a 2 années Le 31/12/2021 à 21:53

Monsieur le Maire s'est facilement laissé convaincre... Il y aune quinzaine e d'années, l'association des Maires de France et l'association française des opérateurs mobiles avaient réalisés un "Guide des relations entre opérateurs et communes". Il y avait des engagements très clairs des opérateurs pour mutualiser les pylônes (promesse déjà faites aux services de l'état en 1999...), mais souvent, pour une simple question de fric, toutes ces promesses sont bafouées... Donc si Monsieur le Maire avait un peu tenu bon, il n'y aurait pas de nouveau pylône...

Anonyme13114 Il y a 2 années Le 31/12/2021 à 16:47

Avec des personnes comme les opposants à ce projet on serait encore à la chaise à porteur et à la lampe à l'huile.