Supernova, le réseau social qui veut devenir une alternative éthique et solidaire à Instagram

  • Les utilisateurs de l'application Supernova peuvent vérifier le montant des dons et dans quel but l'argent a été récolté.
    Les utilisateurs de l'application Supernova peuvent vérifier le montant des dons et dans quel but l'argent a été récolté. FilippoBacci / Getty Images
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ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - Connaissez-vous "Supernova" ? Non, on ne parle pas ici d'astronomie mais d'un réseau social tout aussi spécial. Cette nouvelle plateforme veut mettre les bonnes actions au goût du jour en surfant sur le positif. Fini la haine en ligne, "Supernova" compte même verser la majorité de ses revenus publicitaires à des associations. De quoi charmer la génération Z.

Serait-ce le début d'une nouvelle ère sur les réseaux sociaux ? Alors que des voix chaque jour plus nombreuses s'inquiètent de la haine en ligne et demandent des mesures, une nouvelle plateforme baptisée "Supernova" souhaite proposer une "alternative éthique", a révélé TechCrunch. Face aux mastodontes que sont Facebook, Instagram et Twitter, largement pointés du doigt pour leur manque de modération par les jeunes générations, le PDG et fondateur de "Supernova", Dominic O'Meara, compte séduire la génération Z avec son offre solidaire et ainsi attirer les revenus publicitaires. "Notre technologie et notre accessibilité permettent au monde de s'entraider véritablement en utilisant les réseaux sociaux et le pouvoir de la publicité. Et de voir de manière transparente exactement comment et où leurs actions sont utiles à tout moment.", a-t-il déclaré à TechCrunch.

Pour cela, "Supernova" veut s'attaquer aux problèmes qui gangrènent les réseaux sociaux : la haine en ligne, la toxicité des propos, le racisme, l'homophobie, pour ne citer que ces derniers. Alors qu'Instagram a été accusé de favoriser les complexes des jeunes filles, "Supernova" se décrit comme l'alternative "healthy", un endroit où les utilisateurs pourront se sentir "en sécurité et encouragé à avoir une interaction positive, inspirante et valorisante avec leurs amis... sans avoir à être témoin et à endurer la haine, le racisme, l'homophobie et la politique extrême." D'après la charte de l'application, la modération ne reposera, pour le moment, que sur des êtres humains et non une intelligence artificielle, à l'exception de leur propre robot Ted dont la fonction n'a pas encore été clairement expliquée.

Des millions de dons possibles

La nouvelle plateforme va encore plus loin en affirmant donner 60% de ses revenus publicitaires à des associations luttant contre le déréglement climatique, pour aider les sans-abris, pour le bien-être animal, pour la santé mentale, le nettoyage des océans et d'autres causes d'urgence. "Mais sur Supernova, les likes font gagner de l'argent pour des associations. Chaque like que vous recevez donne de l'argent à la cause de votre choix, et chaque like que vous donnez fait la même chose pour la cause de quelqu'un d'autre", indique la compagnie Supernova. D'après le nouveau réseau social, s'ils arrivent à capter 1% ou plus du marché mondial de la publicité sur les réseaux sociaux, ce sont 600 millions de livres sterling qui pourraient être versées aux associations par an. Des "like" que Supernova a choisi d'appeler des "Thanks" ("remerciements") pour plus de positivité. Les utilisateurs pourront aussi obtenir des "Supernovas", des "like" équivalent à dix fois la valeur d'un "J'aime" normal, à force d'utiliser l'application.

L'application qui se présente comme un mélange entre Instagram et TikTok, permet de publier des photos et des vidéos, de commenter les contenus et d'avoir accès à une messagerie privée. Les utilisateurs peuvent créer des groupes, s'abonner ou bloquer des utilisateurs, mettre leur compte en privé et accéder à un onglet pour découvrir d'autres contenus dans différentes thématiques sur la plateforme. Des outils déjà largement proposés sur les autres réseaux sociaux. Supernova se distingue surtout par la possibilité de sélectionner une association que l'on souhaite soutenir avec l'argent gagné sur la plateforme.

La tendance "feel good", le nouveau marché lucratif ?

Si le concept pourrait séduire la génération Z, concernée par les causes solidaires, les marques seront-elles au rendez-vous ? Le PDG veut y croire : "Faire partie d'une 'nouvelle ère' des réseaux sociaux est formidable pour les marques par opposition à faire partie d'un ancien ordre toxique (...) Deloitte nous dit que 80% des millennials ne veulent acheter qu'à des marques qui placent les intérêts des autres avant les leurs. Les grands annonceurs en ont marre du statu quo sur les réseaux sociaux : j'en ai rencontré un hier avec un budget global de plus de 10 milliards de dollars qui m'a dit exactement cela", a déclaré Dominic O'Meara à TechCrunch. Récemment, c'est Lush qui a annoncé quitter certains réseaux sociaux comme Facebook et Instagram pour le bien-être de leurs consommateurs et face à l'inaction des plateformes.

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