Rodez : l’Agglo peaufine son plan de relance industrielle

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  • Le tissu industriel de l’Agglo, garant de la dynamique du territoire.
    Le tissu industriel de l’Agglo, garant de la dynamique du territoire. José A. Torres
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Philippe Routhe

Une étude, lancée après la crise "Bosch", est venue confirmer le potentiel du territoire en matière de développement.

L’agglomération de Rodez a enregistré de nouveaux éléments sur son potentiel de développement industriel. En ce début d’année en effet, Christian Teyssèdre, le président de l’agglomération, avec la préfète Valérie Michel-Moreau à ses côtés, a découvert les conclusions de la société EY sur le sujet, sollicitée à la suite du "séisme" Bosch. Dans le cadre du plan France Relance, cette étude baptisée "Territoire d’industrie" a été lancée en juillet dernier à la demande de l’agglomération, avec le soutien de la ministre Agnès Pannier Runacher.

Six mois après, les conclusions de l’enquête mettent sans surprise en avant un territoire au potentiel des plus intéressants pour un nouveau développement.

"Trente-huit projets industriels, avec à la clé plus de 300 emplois, sont en mesure d’être accompagnés aujourd’hui", rapporte Nicolas de Coignac, après une enquête réalisée auprès de plus de deux cents entreprises industrielles recensées sur le territoire ruthénois. La majorité des projets sont endogènes. Et sont dans les cartons depuis quelque temps pour ces entreprises.

L’appel du pied de deux entreprises extérieures au département

Sur le lot, deux sociétés extérieures au département ont été identifiées comme en mesure de se développer, avec toutefois le concours de l’usine Bosch. Actia d’une part, dans le domaine de la batterie électrique (projet qui ne se fera pas selon le président du Ceser, Jean-Louis Chauzy), et Sopaic, dans le domaine du moteur à gaz. Un sujet délicat, sur lequel Christian Teyssèdre se veut on ne peut plus prudent. L’expérience Verkor étant encore dans les mémoires.

Cette étude développée ce mardi matin met toutefois en exergue plusieurs nécessités. Parmi elles, celle du désenclavement.

Lobby autour de la RN88

Sur ce point-là d’ailleurs, le président de l’Agglo a confié s’être rendu ce lundi à l’Élysée avec le président du Département, Arnaud Viala, pour entre autres s’assurer que la mise à deux fois deux voies de la RN88 soit une des priorités du prochain plan Etat-Région. "Nous n’avons aucune assurance, mais on fait tout ce qu’il faut. Et on retournera à Paris. On ne va rien lâcher", assure Christian Teyssèdre. Le désenclavement étant selon lui le préalable à toutes possibilités de développement.

D’un point de vue global, à la faveur de ce contexte favorable, dans une agglomération actuellement en situation de "plein-emploi", la société EY a orienté sa réflexion sur plusieurs pistes de développement.

Créer un écosystème autour de l’hydrogène

Parmi elles, la création d’un écosystème autour de l’hydrogène. Plus d’une vingtaine d’entreprises de l’agglomération ont ainsi été identifiées comme pouvant apporter leur concours à l’émergence de cette nouvelle technologie. Moyennant un développement de l’attractivité des entreprises industrielles du territoire, ainsi qu’un développement de la formation, avec le concours de la CCI. Un dernier point sur lequel Christian Teyssèdre, là aussi très prudent sur ce sujet de l’hydrogène, a longtemps insisté.

Reste cependant une inconnue : le volet financier. Si l’Agglo se veut offensive en la matière, répondant à l’adage que l’on n’est jamais mieux servi que pas soi-même, elle aura besoin de l’abondement de l’État, qui assure son soutien via France Relance et l’opération "Choc industriel", et de la Région à tout le moins.

Quoi qu’il en soit, cette étude qui vient d’être livrée, pour laquelle la synergie des acteurs a été saluée, s’inscrit dans une démarche globale proactive de l’agglomération ruthénoise qui vise à maintenir un haut niveau d’activité sur son territoire. Et elle sait qu’elle en a les moyens.

En quelques chiffres

L’enquête a été menée auprès de 204 des 314 entreprises recensées. Sur ces 204 entreprises, la moitié exprime des besoins de recrutement. 107 postes sont à ce jour non pourvus. Principalement dans les domaines techniques et de l’ingénierie.
Sur les 75 entreprises industrielles prioritaires, 38 ont des projets d’investissements planifiés et totalisent un potentiel de 317 créations d’emplois.
 

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