Basket-ball : Alizée Pélopidas a trouvé un nouvel élan en Aveyron

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  • Malgré des problèmes physiques en début de saison, l’ailière s’est fait sa place au sein du collectif aveyronnais.
    Malgré des problèmes physiques en début de saison, l’ailière s’est fait sa place au sein du collectif aveyronnais. Jean-Louis Bories
Publié le
Guillaume Verdu

Recrue majeure de l’Elan Aveyron basket lors de l'intersaison, la Martiniquaise aligne les bonnes performances et a retrouvé dans son nouvel environnement le plaisir de jouer.

Faut-il y voir un hasard, ou la confirmation d’une bonne pioche ? Recrue phare de l’été 2021 pour l’Elan Aveyron basket, Alizée Pélopidas a dû attendre le cinquième match de la saison pour faire ses débuts sous ses nouvelles couleurs, en raison d’un manque de forme dû à une infection au Covid et une blessure à une cheville durant la préparation. Alors que son équipe a connu une entame difficile, avec quatre défaites initiales, sa première apparition sur le parquet correspond au premier succès de l’EAB, vainqueur à Vacquiers (60-57). Et au début d’une bonne spirale, puisque ce match a été la première marche d’une série de cinq succès en huit rencontres, qui a permis aux Aveyronnaises de quitter la zone rouge. "Ce n’est peut-être pas une simple coïncidence, même s’il n’y a pas seulement elle sur le parquet", estime Nicolas Flottes, son entraîneur.

Qualités athlétiques

Le technicien se dit "satisfait" des premiers mois de la joueuse de 23 ans. De quoi récompenser sa patience, lui qui avait essayé de recruter l’ailière forte dès l’été 2020. "Je cherchais un profil d’impact player pour faire passer un cap à mon équipe, argumente-t-il. Elle nous apporte des choses qui nous manquaient, par sa puissance au sol et sa qualité de jump. Athlétiquement, elle a un corps et des qualités largement supérieurs à ce qu’on voit en Nationale 3. Elle nous amène aussi une dose de confiance aux moments clés."

Si Nicolas Flottes estimait que cette joueuse était le renfort idéal pour faire progresser son équipe, la réciproque était aussi valable. "Je voulais retrouver le plaisir perdu", reconnaît Alizée Pélopidas, qui avait besoin d’effacer les déceptions de parcours.

Débarquée en Métropole en 2013, après avoir fréquenté le Pôle espoir Outre-Mer, la Martiniquaise a fini sa formation puis découvert la N3 à Châlon-sur-Saône. Et a même goûté à la N1 avec Le Creusot, au profit d’un partenariat entre les deux clubs. Alizée Pélopidas est ensuite partie à Charney-les-Mâcon (N2), où l’expérience n’a pas tourné comme elle l’espérait. "L’entraîneur avait ses joueuses, je n’ai pas beaucoup joué et j’ai ressenti une forte injustice", avance-t-elle.

Neuf mois en Martinique pour se ressourcer

Par la suite, elle a mis le cap vers le sud. D’abord à l’Entente Ondaine (Gard, N3), puis à Carqueiranne (Var, N3), où elle évoluait la saison passée. Mais dans ces deux clubs, les ambitions d’aller plus haut se sont heurtées à des moyens financiers trop courts. Et pour ne rien arranger, des douleurs physiques sont venues entraver sa progression.

Paradoxalement, le long arrêt des compétitions dû à la pandémie de Covid-19 l’a aidé à retrouver la foi en la grosse balle orange. "Après la coupure au cours de la saison dernière, j’ai passé neuf mois en Martinique. J’ai pu profiter de ma famille, cela m’a fait beaucoup de bien", raconte celle qui avait quitté son île et s’était éloignée de ses proches à l’âge de 14 ans. "Après cela, j’ai pu repartir sereine, avec l’envie de travailler et de progresser", ajoute l’ailière.

Un supplément à l’entraînement

Le travail, c’est justement ce que Nicolas Flottes lui a proposé au moment des tractations. "On lui a dit, tu restes avec nous le temps que tu restes, nous on t’aide à franchir un palier", précise l’entraîneur. Pour cela, il lui prépare des séances spécifiques, en plus des trois entraînements collectifs. Avec au menu de la technique, "sur la gestuelle de tir", du physique et de la tactique. "Elle prend ses marques, je suis satisfait, même si j’en attends encore un peu plus, poursuit-il. La semaine, elle pourrait parfois en faire un peu plus à l’entraînement."

Alizée Pélopidas, quant à elle, est satisfaite de son nouveau régime. "Nicolas me prépare des séances individuelles, des vidéos, des statistiques, détaille-t-elle. Ce ne sont pas tous les entraîneurs qui prennent le temps de faire cela. Je ne peux rien demander de mieux." Dans un club où elle se sent "bien accueillie", elle a envie "de se donner encore plus" et "de prendre tout ce qu’il y a à prendre". "Et collectivement, prévient-elle, nous pouvons aller chercher une bonne place en fin de saison, pas juste se contenter du maintien."

Le record de points inscrit par Alizée Pélopidas sur un seul match, cette saison. L’ailière a établi cette performance lors de la victoire de l’Elan à Vacquiers (60-57), le 31 octobre. "Jusqu’à présent, il s’agit de son match référence. Ce soir-là, elle avait été performante alors que le collectif était en difficulté", commente Nicolas Flottes. "J’aimerais qu’elle devienne une valeur sûre, au milieu d’un gros collectif", poursuit l’entraîneur.

Aux petits soins de son genou gauche

Absente pour le premier match de l’année, le 8 janvier contre Gimont (56-72), Alizée Pélopidas a été préservée en raison de son genou gauche douloureux. Durant la trêve de Noël, la joueuse a eu droit à une infiltration sur cette articulation. Celle là même où elle avait subi une rupture des ligaments croisés, lors de ses années châlonnaises.

"J’avais besoin de soins, la douleur s’est réveillée depuis un peu plus d’un an", dit-elle. "Avec notre kiné, elle fait du renforcement musculaire pour prévenir les blessures", appuie Nicolas Flottes.

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