Bien traiter ses employés, un nouveau critère d'achat pour les consommateurs

  • Face au manque de bras, la restauration doit-elle privilégier le bien-être de ses salariés pour espérer prospérer ?
    Face au manque de bras, la restauration doit-elle privilégier le bien-être de ses salariés pour espérer prospérer ? fizkes / Shutterstock
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ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - La clé du succès, que les restaurateurs ont à construire après avoir vécu de longs mois de fermeture, se cache-t-elle dans la façon dont ils considèrent leurs employés ? A l'heure où le secteur de la restauration manque de bras et cherche à recruter, une étude américaine met en relief l'envie des consommateurs de préférer les marques qui ont des valeurs sociales et éthiques et les mettent en application.

A l'heure de la "grande démission" et de la désaffection de beaucoup de salariés pour leur vie professionnelle dont ils ne comprennent plus le sens depuis le début de la pandémie, la prise en compte du bien-être des salariés au sein des entreprises émerge comme une nouvelle attente auprès des consommateurs. Qui ne s'est pas déjà senti gêné en tant que client en assistant à la réprimande d'un patron à l'encontre d'un ou d'une responsable de caisse, d'un serveur ou d'une serveuse ?

La crise sanitaire pourrait au moins avoir eu le mérite d'inscrire le respect des employés comme nouvelle valeur sociale. Car une étude américaine, réalisée par la plateforme internationale de management Qualtrics, met la lumière sur l'envie grandissante des consommateurs de participer à la croissance d'une entreprise qui traite correctement ses salariés. Pas moins de 47% des personnes interrogées ont en effet confié qu'elles ne feraient confiance qu'aux sociétés prenant soin de leurs employés.

Voilà qui ajoute une nouvelle dimension à l'acte d'achat, jusqu'ici dirigé par la consultation d'avis (qui reste un critère majeur pour 78% d'Américains). Un constat que l'on peut appliquer à tout un tas de secteurs, depuis le commerce jusqu'à la restauration. Les conséquences peuvent être même fatales pour un business : 36% des sondés avouent qu'ils arrêteraient de dépenser auprès d'enseignes n'ayant aucune valeur sociale. Et il y a visiblement du pain sur la planche puisque seuls 27% d'Américains considèrent que les entreprises auprès desquelles ils achètent font ce qu'il faut sur les plans environnemental et sociétal.

Dans la restauration, certains patrons ont déjà pris le sujet à bras-le-corps. Aux Grands buffets de Narbonne, les 130 salariés ont bénéficié d'une augmentation de salaire de 30% au 1er janvier, ce qui représente une hausse entre 250 et 900 euros. Un choix qui a un impact sur le consommateur avec le prix du menu passant de 42,90 euros à 47,90 euros.

Cette étude a été réalisée auprès d'un échantillon de plus de 2.000 Américains âgés de 18 ans et plus, interrogés lors du quatrième trimestre 2021.

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