La Ruthénoise Armelle Brin tire leçon de l'image

La vie est une question d’équilibre. Armelle Brin a fait sienne cette formule et elle pourrait l’accrocher en lettres majuscules au-dessus de son bureau. "C’est en mars 2019 que je me suis installée à mon compte en tant que graphiste et vidéaste, concrétisant ainsi plusieurs années de pratique bénévole", explique ainsi cette jeune femme née en 1996 à Rodez et installée près de Montpellier. Passionnée de bricolage et d’art visuel, sa pratique artistique s’est construite dès sa plus tendre enfance, du côté de Mouret, où elle est restée jusqu’en classe de CE1, puis à Decazeville, où elle a grandi et où sa maman, Pascale Chauvac, musicienne, experte, en particulier, en éveil culturel et artistique, a donné naissance en 2006 à la compagnie Pauses musicales.

"C’est un milieu qui m’intéresse et dans lequel j’ai toujours baigné", note Armelle Brin. Elle a aussi hérité de son papa menuisier qui a la fibre artistique. Elle se souvient très bien de son apprentissage : "J’ai pris goût à cette nourriture grâce à mes parents bien sûr, mais également via des ateliers d’art plastique animés par Christel Laché, artiste licière. Je suis une adepte de la transversalité dans les arts". Son bac L option arts plastiques en poche, elle a poursuivi en histoire de l’art à Montpellier "où mon regard s’est formé toujours mieux aux règles de composition de l’image".

Cette touche-à-tout n’a jamais cessé d’acquérir de nouvelles compétences, grâce à de très nombreux stages. Armelle Brin le reconnaît : "Je me cherche encore un peu. J’aime beaucoup ce que je fais mais,en revanche, je ne sais pas si je le ferai toute ma vie. C’est bien beau l’indépendance mais c’est agréable également le travail d’équipe, de pouvoir partager". En attendant cette nouvelle éventuelle configuration, elle travaille pour différents acteurs : associations, entreprises, artistes, particuliers... "J’apprécie, tout particulièrement, de mettre mes compétences au service de clients aux aspirations culturelles, événementielles, artisanales, éco-responsables", précise-t-elle volontiers.

Son actualité est un logo pour un orchestre, une identité visuelle pour un réseau d’acousticiens, ou encore la création de supports de communication pour La zone, un tiers-lieu situé à Castries, dans l’Hérault, qui abrite dans un bâtiment réhabilité un bar associatif, une salle de concerts, une autre pour des résidences d’artistes... Armelle Brin lorgne aussi vers l’édition. "La petite enfance, l’illustration jeunesse m’intéressent, souligne-t-elle. J’aimerais écrire des bouquins pour les enfants".

Malgré cette quête d’équilibre entre activité professionnelle et engagement bénévole, la jeune Aveyronnaise n’a pas coupé le cordon avec son département de naissance. "J’y suis, en effet, très attachée. Je ne me pose pas la question au quotidien mais c’est quand j’y retourne que je mesure la force du lien, note l’intéressée. Pour moi, c’est comme un cocon, où j’ai toute ma famille, mes amis du lycée. Je rentre régulièrement, j’ai même travaillé pendant tout le mois de décembre à la Maison du Livre à Rodez". Un retour aux sources.