Football. Pierre Laborde-Turon : "L'impression de revivre la saison de la montée avec Rodez"

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  • "Je suis titulaire depuis mon arrivée, proche de ma famille et je peux vivre de ma passion à Bergerac", sourit Pierre Laborde-Turon (en blanc).
    "Je suis titulaire depuis mon arrivée, proche de ma famille et je peux vivre de ma passion à Bergerac", sourit Pierre Laborde-Turon (en blanc). Archives Centre Presse - Jean-Louis Bories
Publié le , mis à jour

Gardien de Rodez lors de la montée en National, en 2016-17, Pierre Laborde-Turon vit une saison incroyable avec Bergerac, premier de son groupe de N2, comme Versailles, qu'il reçoit ce mercredi (18 h 30) en quarts de finale de la Coupe de France.

Après avoir éliminé Metz, Créteil (National) puis Saint-Étienne avec Bergerac (N2), vous allez vivre votre premier quart de finale de Coupe de France.

À Rodez, je voyais énormément de monde aller au stade, c'est vraiment une ville de sport. Bergerac est plus calme, donc c'est incroyable de voir ce qui s'y passe actuellement. On m'arrête dans la rue pour me demander des photos, des gens viennent de me souhaiter bonne chance alors que j'étais en train de promener mon chien... C'est beau de donner autant le sourire autour de nous. Environ 7 000 spectateurs sont attendus et on a même failli ne pas avoir de places pour nos familles ! Jouer à la maison dans une telle ambiance, ça va être un gros avantage. On ne s'attendait pas à un tel parcours. D'autant que si je suis arrivé à l'été 2020, c'est parce que le club a lancé un cycle de trois ans avec un recrutement régional pour se restructurer après avoir énormément souffert du Covid-19. Ça a permis de créer un groupe très solide, dans lequel chaque joueur a les mêmes aspirations. Dès le début de cette saison, j'ai senti une vraie alchimie, y compris avec le coach (Erwan Lannuzel, 33 ans). Je n'ai pas l'impression d'avoir seulement sept années de moins que lui. C'est un passionné qui bosse énormément, alors on essaie de lui rendre tout ce travail. On se bat les uns pour les autres sur le terrain, ce n'est pas pour rien qu'on nous surnomme "les clébards". (rires)

Vous êtes aussi premiers du championnat et n'avez perdu qu'un match, le 4 septembre. La montée était-elle un objectif en début de saison ?

Nos statistiques sont impressionnantes puisqu'on reste sur vingt matches sans défaite (et neuf sans prendre de but, aussi toutes compétitions confondues). J'ai l'impression de revivre la saison de la montée en National avec le Raf, en 2016-2017. On ne pensait pas non plus jouer l'accession car on avait été repêché. Les dirigeants avaient aussi axé leur mercato sur des recrues proches des valeurs de l'institution, en gardant certains joueurs. On avait la même solidité, avec trois pions encaissés à domicile sur l'exercice. Même si le talent est important, la force d'un groupe passe toujours au-dessus.

Serait-ce une immense déception de conclure votre épopée sur une défaite contre Versailles ?

Je ne sais pas si on peut dire ça car on affronte un club avec un gros budget, qui veut aller très haut. Ce sera notre opposition la plus dure car ils sont en confiance, après avoir perdu seulement une fois. Puis on est quand même en quarts de finale de la Coupe de France, c'est déjà énorme. Certains pros n'arriveront jamais à aller aussi loin.

Comment avez-vous préparé ce rendez-vous ?

Un peu différemment car on a joué vendredi (1-0 contre Chamalières), on enchaîne demain (ce mercredi soir) puis samedi (à Béziers), donc on se repose et on reste en soins le plus possible. C'est presque une semaine de Ligue des champions ! (rires) On en rigole et on se chambre quand on en parle, mais ce rendez-vous, je le prends comme une finale. Car en cas de succès, on serait le dernier amateur en lice et on aurait peut-être la chance d'accueillir des pros au Matmut Atlantique ou à Chaban-Delmas. En tant que Bordelais de naissance, ce serait un rêve.

Une revanche, aussi ?

Oui, vis-à-vis de la structure de formation française. Au centre des Girondins, on m'a dit : "T'es un bon gardien, mais comme tu fais moins d'1,87 mètre (il mesure 1,78), on ne te regarde plus. Tu n'as pas d'avenir chez nous." On m'a aussi assuré que je n'évoluerai jamais en N2. Avec le travail et l'expérience, on peut très bien réussir. Il faut arrêter de bloquer sur la taille.

Et envers Rodez, qui ne vous proposait qu'un rôle de doublure alors que vous avez contribué à la montée en troisième division dans la peau du titulaire ?

Non, car c'est le club qui m'a permis de rebondir, en me donnant ma chance après mon départ de Bordeaux. Ça m'a fait un peu mal, mais j'étais plus jeune (22 ans). Si j'ai fait une grosse saison à l'époque, c'était grâce à David (Manhaval, ancien entraîneur des gardiens sang et or), Lionel (Mpasi), qui m'a poussé, et Laurent (Peyrelade), dont j'ai toujours reçu le soutien. On s'envoie toujours des messages et je suis régulièrement le Raf, qui marche très bien en Ligue 2, avec des très bonnes prestations de "Lio". J'y ai quand même passé quatre ans (2013-17). C'est mon club d'adoption de cœur. Si Laurent m'appelait aujourd'hui pour un poste de doublure, ma réponse serait différente. Je n'ai pas abandonné le rêve de passer pro.

Quelle est votre situation contractuelle ?

Mon contrat se termine en juin et on n'a pas encore parlé de l'avenir avec Bergerac. Mais si on monte en National et que je prolonge, ce serait magnifique.

Bergerac - Versailles ce mercredi, à 18 h 30, sur Eurosport 2.
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