Cross-country - l'Aveyronnaise Sophie Duarte : "Conserver mon titre" à Vabre

Dans quelle forme êtes-vous ?

À la coupe d'Europe des clubs, le 6 février au Portugal (à Oeiras, près de Lisbonne), j'ai terminé 30e du scratch et on a fini 8e par équipes avec Balma, ce qui est par contre un beau résultat pour notre première participation. Car face à des clubs anglais, espagnols... professionnels, le podium était impossible à atteindre pour nous. Ensuite, j'ai fait un bon stage en altitude, à Font-Romeu. Mais même si je suis bien revenu en janvier après avoir contracté le Covid-19 en fin d'année écoulée, je manque de compétition à cause du virus. J'ai aussi mal au dos. C'est problématique car le parcours de Vabre est difficile, avec pas mal de montées.

De quoi revoir à la baisse vos objectifs pour le championnat d'Occitanie, qui fait office de demi-finale des "France" ce jour à Rodez ?

Malgré tout, je viens pour conserver mon titre de championne régional. D'autant que je cours à domicile, dans l'Aveyron, alors ça me fait quelque chose de défendre ma couronne chez moi. Après, le championnat d'Occitanie, c'est bien, mais ce n'est pas ce qui me permet de vibrer. Je ne peux pas m'en satisfaire parce que mon ambition est de remporter de nouveau les "France" senior et donc master (âgée de 40 ans, elle a glané l'or dans cette dernière catégorie en novembre) ainsi que de conserver le titre par équipes aux Mureaux (du 11 au 13 mars), où j'avais été sacrée pour la première fois en individuel en 2015.

Quel est votre programme pour le reste de l'année ?

Il y a moins d'enjeux en 2022 car les Mondiaux ont été reportés en février 2023 et les Jeux militaires annulés (ces derniers étaient prévus en mars à Berchtesgaden, en Allemagne). Mais j'aimerais finir la saison aux championnats d'Europe (le 11 décembre, à Turin) avec l'équipe de France. Après quasiment deux ans d'arrêt, c'était un exploit d'être aux précédents, en décembre à Dublin (où elle a abandonné), mais je n'ai pas trop régressé, donc j'ai toujours ma chance. Pour me qualifier, je dois me classer dans le top 4 de l'un des cross internationaux organisés dans le pays en octobre.

Vous allez aussi participer à vos premières compétitions de duathlon.

Je vais faire mes premiers pas cet été sur des épreuves de première division par équipes avec le club de La Grande-Motte. J'adore le vélo (associé avec la course à pied dans cette discipline) puis ça permet de changer un peu. Je vais aussi continuer à faire de la course sur route, mais c'est moins amusant. Je n'ai pas d'objectif particulier, ce sera surtout pour rester dans le rythme. Le cross, ça fait 20 ans que je le pratique. Si je ne variais pas, j'aurais arrêté depuis longtemps car c'est un milieu usant mentalement.

Est-ce aussi pour cela que vous consacrez plus de temps à vos projets professionnels ?

Je développe mes activités de coaching. J'ai notamment créé la "Running Expérience", qui propose des séjours sportifs à Font-Romeu avec des conseils en nutrition. Comme j'aime transmettre autour du bien-manger, je vais peut-être aussi aller les organiser sur l'Aubrac.