Football : réaction attendue de Rodez face à Amiens

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  • Le Raf de Lucas Buadès arrivera-t-il à franchir les obstacles pour sortir de sa mauvaise passe ?
    Le Raf de Lucas Buadès arrivera-t-il à franchir les obstacles pour sortir de sa mauvaise passe ? Photos Jean-Louis Bories
Publié le
Guillaume Verdu

Alors qu’il reste sur sept matches sans victoire et des prestations peu convaincantes, le Rodez Aveyron football a besoin de se rassurer, ce samedi soir à 19 heures lors de la réception d’Amiens, afin de stopper sa glissade au classement.

Les apparences peuvent parfois être trompeuses. On a beau se situer du bon côté de la zone rouge, le sentiment d’urgence peut, tout de même, accompagner la préparation d’une rencontre. C’est ce qu’a éprouvé le Rodez Aveyron football (14e), cette semaine, avant d’accueillir Amiens (11e), ce samedi soir. Joueurs et staff se sont réunis mardi, puis les joueurs uniquement entre eux le lendemain, afin d’évoquer la mauvaise passe actuelle et trouver les solutions pour en sortir. "Il fallait se dire les choses", commente le latéral Lucas Buadès. Une manière de dire, en langage footballistique, qu’il était temps de tirer le signal d’alarme.

Car même si les Ruthénois ne jouent pas leur tête lors de la rencontre du jour, il y a un besoin pressant de faire de nouveau tourner le compteur de points pour une équipe qui avance au rythme d’un relégable depuis le début de la phase retour. Seule formation de Ligue 2 à ne pas avoir gagné en 2022 avec Le Havre, Rodez n’en finit pas de subir le grand déclassement et reste sur une embarrassante défaite à Dunkerque (2-0), l’un des relégables. Le calendrier, qui réserve ensuite trois matches face à des équipes du haut de tableau, Ajaccio (4e), Auxerre (5e) et Sochaux (3e), renforce aussi cette nécessité de résultat pour les sang et or, face à des Picards qui comptabilisent autant de points qu’eux. Mais affichent une bien meilleure forme, eux qui se sont seulement inclinés face à Ajaccio et le Paris FC (2e) lors des quatre derniers mois.

"Il nous manque une étincelle collective"

Il y a aussi un besoin impératif de se rassurer dans le jeu, tant la prestation dans le Nord, et particulièrement la très faiblarde première période, est venue souligner les difficultés du moment. "C’était médiocre", tranche Laurent Peyrelade, l’entraîneur. Le Raf a besoin de se retrouver sur ses points forts, à commencer par le dynamisme et la rigueur défensive, qui ne sont pas dans les mêmes standards qu’en début de saison. Et que dire de la finition ? Les partenaires de Rémy Boissier restent sur six matches sans marquer et leurs deux dernières réalisations, un but contre son camp à Toulouse (1-1) et un penalty contre Nîmes (1-0), rappellent toutes leurs difficultés à trouver la faille. Ce qui est symptomatique d’une équipe à la recherche de ses certitudes. "Il faut qu’on ait une étincelle collective. En ce moment, elle nous manque", convient le coach.

Pour essayer de la retrouver, il devrait revenir ce soir à l’habituel 3-5-2, après avoir aligné un 3-4-3, à Dunkerque, avec deux des recrues hivernales titularisées pour la première fois. Serge-Philippe Raux Yao et Arni Vilhjalmsson devraient être dans le onze de départ, et seront scrutés sur leur possibilité d’apporter un souffle nouveau pour contribuer à sortir de la mauvaise passe actuelle. "En début de saison, nous n’avons pas eu de période difficile où il a fallu lutter âprement, poursuit Laurent Peyrelade. C’est quand les temps sont durs que les durs commencent à jouer. Un vrai groupe se révèle quand tout se complique." Et c’est donc un vrai test que le Raf s’apprête à passer ce soir et lors des prochaines semaines.

Une semaine marquée par des prises de parole

La semaine a été propice aux discussions du côté du Raf. Lucas Buadès a rapporté la tenue de deux réunions, mardi et mercredi, "afin d’essayer de se remobiliser et de sortir la tête de l’eau", a-t-il indiqué. Selon son constat, le problème actuel se situe dans l’état d’esprit. "Il nous manque une forme de grinta et d’agressivité, a avancé le latéral. Il faut avoir la même façon de penser sur le terrain, se battre les uns pour les autres."Laurent Peyrelade s’est lui aussi montré bavard devant son groupe. Le coach a fait part de ses impressions, peu optimistes, sur la production à l’entraînement. "Cela part de microchoses que je voie, explique-t-il. J’ai eu le regret de ne pas en avoir parlé la semaine dernière avant le match à Dunkerque. Cette fois, je leur ai dit ce que j’ai pensé. Maintenant, c’est à eux de faire leur part de chemin." La séance de mise en place de veille de match, hier, a ainsi duré plus longtemps que d’habitude. "On a passé du temps pour obtenir ce que l’on espère voir sur le terrain", poursuit-il en espérant retrouver "ce mélange de concentration, d’amour, de peur et d’enfance". Reste à savoir si ces différentes prises de parole vont porter leurs fruits sur le terrain.
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