Peut-on se faire rembourser son forfait ski quand on n’a pas pu l'utiliser ?

Tout d'abord, tout dépend de la raison pour laquelle vous n’avez pas pu profiter de votre forfait ski. Si cela tient de votre seul fait (maladie, accident, impossibilité de venir en station…), l’exploitant du domaine skiable n’est tenu à aucun dédommagement. La non-consommation de votre forfait ne peut être prise en compte que dans le cadre d’une assurance spécifique comme une assurance ski.  Attention, si vous êtes malade et alité, nombreuses sont les polices dédiées qui ne couvrent que les maladies graves nécessitant une hospitalisation.

Mais si cette non-consommation est liée au fonctionnement des remontées mécaniques, comme une panne technique pour cause d’intempéries ou de dysfonctionnement du système d’exploitation, un dédommagement total ou partiel de la part de l’exploitant peut être prévu. Si vous possédez un forfait séjour valide, seul un arrêt complet et consécutif des remontées mécaniques de plus d’une demi-journée peut donner lieu à un dédommagement.
Selon la recommandation n^o 86-02 de la Commission des clauses abusives (CCA), « l’exploitant devrait être tenu au remboursement du prix payé par le consommateur ».

Lire les conditions générales de vente de votre forfait

Cependant,  les différentes stations de ski sont libres d’imposer leurs modalités de remboursement. Ces modalités sont définies dans les conditions générales de vente (CGV) propres à chaque forfait.

Votre dédommagement peut prendre l’une des formes suivantes :

• soit une prolongation de la validité immédiate de votre forfait;
• soit un avoir en journée vous permettant d’acheter un nouveau forfait aux billetteries ou en ligne;
• soit un remboursement différé sur pièces justificatives.

Vous pouvez déposer votre demande de dédommagement à la billetterie ou caisse auprès de laquelle vous avez acheté votre forfait, accompagnée de pièces justificatives suffisantes (notamment le forfait original ou son reçu d’achat).

Enfin, dans le cas d’une perte, d’un vol ou d’une destruction de votre forfait, la CCA considère comme abusive une clause mentionnant le non-remplacement du forfait, rappelle Que Choisir. Un duplicata doit vous être fourni, moyennant votre justificatif d’achat, et d’éventuels frais de gestion associés, qui ne dépassent généralement pas une dizaine d’euros. L'assocaition de consommateurs conseille d'opter plutôt pour un forfait à la journée, notamment en cas d'incertitude météorologique, car bien souvent, les démarches d’indemnisation se révèlent souvent longues et fastidieuses.