Villefranche-de-Rouergue n’est pas encore faite pour les cyclistes

L’équipe municipale de Jean-Sébastien Orcibal, maire, a fait "de la mobilité un axe fort de notre mandature" comme le décrivait Jean-Claude Carrié, premier adjoint, en parlant de l’arrivée prochaine des lignes de bus communales. Mais cette volonté passe également par une plus grande place aux cyclistes dans la commune. "Modestement, nous devons nous inscrire dans cette démarche afin de réduire la grande dépendance à la voiture." Or, à ce niveau, Villefranche n’est clairement pas en avance. Et le troisième baromètre des villes cyclables publié par la Fédération française des Usagers de la bicyclette (FUB), qui a interrogé 277 384 personnes, le confirme.

Dans ce classement, paru à la mi-février, 1 625 communes ont été notées par les usagers (seules les communes avec un minimun de 50 réponses font partie du classement). Ces réponses s’établissaient autour de cinq thématiques : le ressenti général, la sécurité, le confort, les efforts de la municipalité, et enfin le stationnement et les services vélo. Ce classement s’est établi à travers 5 catégories : grandes villes, communes de banlieues, villes moyennes, petites villes, et bourgs et villages. Les villes ont été notées de 1 à 6 et sur une échelle de A + à G allant de "climat vélo excellent" à "climat vélo très défavorable".

Une progression minime

Malheureusement, le classement de Villefranche entre le baromètre de 2019 et celui de 2021 n’a que peu augmenté : la commune est notée G, avec un score de 2,28 dans la catégorie des petites villes. Cette note "très défavorable" reste supérieure à son précédent classement de 2,01. À l’époque, la sécurité, le confort et les efforts de la ville étaient fortement critiqués par les usagers à bicyclette. Bien que l’évolution soit minime, chaque catégorie progresse mais restent toutes considérées comme "très défavorables".

La prochaine itération de ce baromètre devrait en tout cas être plus parlante. D’ici ce prochain baromètre, la voie verte avenue de Toulouse, en travaux, sera terminée. La route de Montauban aura peut-être même eu des aménagements pour les cyclistes et piétons sur ses abords comme d’autres axes de la commune. Le réseau de bus, également, pourrait de façon étonnante participer à l’avancée du vélo à Villefranche car, à terme, la volonté municipalité est d’interconnecter les différents moyens de transport. Ce seront toutefois les usagers qui devront juger de l’intérêt de telles mesures.

Pour l’heure, la commune peut au moins se rassurer sur un point : elle ne finit pas dernière de l’Aveyron (seules Rodez et Millau sont également dans le classement) comme en 2019. La préfecture a chuté dans le classement avec une notation de 2.23. À voir laquelle des deux communes saura le mieux contenter les cyclistes à l’avenir.

Le baromètre des villes cyclables attribue une très mauvaise note à Villefranche-de-Rouergue. Les avancées à mettre en place pour le développement du vélo dans la perle du Rouergue sont nombreuses.