Football - Rémy Boissier (Rodez) : "On reste uni"

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  • "Ce n'est pas en ressassant le passé qu'on va avancer", souligne Rémy Boissier.
    "Ce n'est pas en ressassant le passé qu'on va avancer", souligne Rémy Boissier. Centre Presse - Jean-Louis Bories
Publié le , mis à jour

Avant la réception d'Auxerre ce samedi (19 heures, 27e journée de Ligue 2), le co-capitaine de Rodez Rémy Boissier assure que le groupe est soudé malgré la série de neuf matches sans victoire, dont quatre défaites, et les incidents extra-sportifs lors du dernier, à Ajaccio (2-1).
 

Comment vous sentez-vous environ une semaine après une défaite à Ajaccio (2-1) marquée par deux incidents (insultes racistes présumées de Julien Célestine puis échauffourée, réfutée par le président Pierre-Olivier Murat, dans les vestiaires à l'issue du match selon des témoins) ?

J'ai été entaché. On connaît l'homme (Julien Célestine), on le côtoie au quotidien. On a du mal à entendre ces accusations alors qu'on connaît ses valeurs. Il a été bafoué sur les réseaux sociaux alors que personne ne sait la vérité. Moi, je défends ma famille, ceux avec qui je bosse. Ça m'a fait mal pour le club, qui n'a jamais renvoyé une image comme celle-là. Mais ces histoires ont fait grandir le groupe, l'ont ressoudé. On en garde seulement du positif. C'est extra-sportif, donc ça n'aurait pas apporté grand-chose qu'on en parle entre nous (dans la préparation de la réception d'Auxerre). Mais de ce qu'on voit sur le terrain, personne ne rechigne à la tâche et tout le monde bosse.

Vous restez sur neuf matches sans victoire, dont quatre défaites, et le 19e, Dunkerque, n'est qu'à cinq points.

La situation comptable, on ne s'en réjouit pas. Mais on reste uni, on travaille, on a de la bienveillance les uns envers les autres... C'est un championnat long et difficile. Après, sur une saison de Ligue 2, tout s'équilibre. On n'a pas volé nos points, même si on devait en prendre plus durant cette série. Cette épreuve va nous servir pour la suite. Maintenant, il faut regarder Auxerre, Guingamp (le 12 mars), Sochaux (le 19)... car le fatalisme n'apporte jamais rien de bon. Tout le groupe est optimiste, d'autant qu'on a déjà vécu ces périodes, mais on les a traversées (il parle notamment de l'enchaînement de 14 rencontres sans succès la saison dernière). Ce sont des choses qui nous touchent, mais on va remonter la pente. Ça va aller de mieux en mieux sur le plan comptable.

En tant que cadre, avez-vous été touché par le départ d'Ugo Bonnet fin janvier, présent au club, comme vous, depuis une dizaine d'années ?

Ça m'a fait mal. J'avais le Covid à ce moment-là, donc heureusement qu'il y a eu la venue de Valenciennes dans la foulée, sinon, je n'aurais même pas pu lui dire au revoir. Mais ça montre que le club grandit. En plus, là-bas, Ugo remarche (deux buts en autant de titularisations). On est content pour lui, on le suit, on l'appelle... C'était un cadre apportant de la fraîcheur, une personne jamais malheureuse. Des mecs comme ça dans un vestiaire, c'est de l'or. Son transfert nous a fait un petit électrochoc.

Que pensez-vous de son successeur, Arni Vilhjalmsson, auteur de deux buts en autant de titularisations ?

C'est un homme incroyable qui est arrivé avec un autre bagage, une autre culture, en transmettant sa fraîcheur et sa détermination. Il a vite compris les principes du coach et s'est tout de suite mis dans le bain. Arni a apporté sa confiance, c'est vraiment positif pour le groupe.

Sur le plan personnel, vous semblez piocher physiquement depuis plusieurs semaines.

J'ai eu le Covid, j'ai joué beaucoup de matches (25 sur 26, dont 23 titularisations), j'ai eu des petits pépins... Aucun joueur ne joue tout le temps à 100 %, ça n'existe pas. Mais je bosse, je sais ce que je dois faire et où je veux aller. Je fais mon autocritique. Le jour où me dira que je ne cours pas et qu'on ne me sent pas dedans, là, je me poserai des questions. Je donne tout, mais des fois, je ne suis pas bon, c'est comme ça. Quand j'ai inscrit sept buts (en 33 apparitions) la saison dernière (contre un depuis le début de l'exercice en cours), ce n'était pas exceptionnel. Je suis capable d'en marquer plus et j'aimerais y parvenir. Mais mes statistiques personnelles, je n'en ai rien à foutre. Les buts, ça fait parler de toi, mais une équipe ne se construit pas qu'avec des buteurs. Je manque clairement de réussite, mais si je peux aider l'équipe autrement, par des passes...

Ce vendredi matin à l'entraînement, Amiran Sanaia, qui soigne un cancer et a l'air d'aller mieux, est venu vous rendre visite. Ça peut aussi aider le groupe ?

Ouais, c'est top. Il traverse un moment compliqué de sa vie avec une facilité... déconcertante. Je n'ai jamais vu ça. Il était là avant l'opération, il est là après. Ça, c'est notre Sanaia. Il vit avec nous. On lui apporte beaucoup de force, de soutien... et lui aussi. Il nous fait voir qu'il y a autre chose que le foot.

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