L’école de kiné de Rodez entre dans une nouvelle ère
Alors que l’Institut de formation en masso-kinésithérapie (IFMK) de Rodez a déménagé dans les locaux flambant neufs de la CCI à Bourran, entretien avec Michel Dupuch, masseur-kinésithérapeute, cadre supérieur de santé et responsable pédagogique de la structure ruthénoise.
Que représente aujourd’hui l’IFMK de Rodez ?
Il existe depuis 2013. En fait, nous avons eu une promotion expérimentale de 15 étudiants de 2013 à 2016, la seule qui s’est faite en trois ans puisqu’en 2015, un décret a fait passer la durée de la formation à quatre ans. Nous sommes une antenne du centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse et notre université support est Toulouse III – Paul Sabatier. Nous sommes le seul IFMK dans l’Aveyron. Il n’y en a que trois en région Occitanie : celui du CHU de Toulouse qui compte 60 élèves par promotion soit 240 étudiants en tout, et celui de Montpellier qui est privé.
Combien avez-vous d’élèves ?
Depuis 2019, le recrutement ne se fait plus uniquement via la Première année commune aux études de santé (Paces). Nous pouvons également prendre des étudiants qui ont validé une première année (Licence 1) de Sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS). Du coup, depuis la rentrée 2021, nous avons 50 % de chaque. Nos promotions comptent 20 élèves, contre 16 auparavant. Le quota a été augmenté en mai 2021 pour répondre à la demande car il y a un déficit de kinésithérapeutes en Aveyron comme sur l’ensemble du territoire national. Nous avons donc 76 élèves et quatre kinésithérapeutes, cadres de santé et formateurs.
D’où viennent vos étudiants ? Restent-ils en Aveyron une fois qu’ils ont décroché leur diplôme ?
La majorité sont toulousains, aveyronnais et tarnais. Nous avons également quelques jeunes du Tarn-et-Garonne et de la Lozère. Si auparavant il y avait une majorité de garçons, aujourd’hui les filles représentent 2/3 des effectifs. Au cours de leur formation, nos étudiants assurent les remplacements et l’assistanat, ce qui permet un roulement de compensation des professionnels, mais pour l’heure, peu d’entre eux choisissent de s’installer en Aveyron à l’issue de leurs études. En revanche, les accès spécifiques à la formation de kiné alimentent les institutions. Actuellement, trois infirmières du CH Jacques-Puel de Rodez se forment. Nous avons aussi une étudiante en Staps qui, au terme de sa formation, intégrera le centre hospitalier intercommunal Jean-Solinhac d’Espalion qui propose des soins de suite et de réadaptation (SSR).
Vous avez déménagé dans les nouveaux locaux de la CCI dans le quartier de Bourran…
Nous manquions de place à l’Institut de formation aux métiers de la santé (IFMS) de Rodez et nous louions déjà des salles à la CCI pour nos travaux pratiques. En 2015, nous avions envisagé de faire des travaux pour agrandir l’IFMS (loué à la société Vinci, NDLR), mais cela impliquait de rehausser le bâtiment ou de faire des travaux de gros œuvre sur le parking. En 2019, la Région a préféré opter pour cette location à la CCI. Notre déménagement devrait être terminé en juin, il nous reste une salle de cours à aménager et les connexions aux réseaux pour pouvoir utiliser nos logiciels en ligne.
Quels sont vos futurs projets ?
Je prends ma retraite en fin d’année, mais pour l’équipe qui va me succéder, l’objectif est de pérenniser cette antenne et, pourquoi pas, de la rendre autonome. Elle pourrait dépendre du CH de Rodez plutôt que du CHU de Toulouse. L’inconvénient est que l’université Champollion n’a pas de filière médicale, mais cela viendra peut-être…
Face aux thérapies alternatives
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