Rodez : entre ruches et palettes, Catusse continue de grandir

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  • Sonia, la responsable du magasin d’usine et Julien Catusse.
    Sonia, la responsable du magasin d’usine et Julien Catusse. R.B.
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Rachid Benarab

Installée dans la zone d’activité de Cantaranne, la société poursuit sa croissance. Elle vient de faire construire un nouveau bâtiment qui servira notamment de magasin dédié à l’apiculture.

Pour certains Ruthénois, Catusse récupère des palettes usagées pour les reconditionner et les revendre ensuite à diverses sociétés de transport. Pour les autres, Catusse est l’un des cinq ou six derniers fabricants français de ruches. "Il y en a même beaucoup qui pensent que c’est à partir du bois des palettes récupérées que nous fabriquons les ruches", sourit Julien Catusse. "Ce qui n’est évidemment pas le cas", précise le patron des lieux en se dirigeant vers le stock de planches – du pin des Landes – entreposées dans un coin de l’atelier.

Des demandes de ruches en hausse

Les deux secteurs d’activité n’ont, de prime abord, rien en commun, si ce n’est leur complémentarité. "La fabrication des ruches et la fourniture des différents accessoires pour la pratique de l’apiculture, occupent une grande partie de notre temps au printemps et en été, souligne Julien Catusse. Ce qui nous laisse l’automne et l’hiver pour les palettes. Mais même si le gros de l’activité coïncide avec l’arrivée des beaux jours, rien ne nous empêche de fabriquer des ruches en hiver. C’est d’ailleurs ce que nous faisons de plus en plus pour fournir une demande en hausse constante. L’apiculture est en plein essor, avec de plus en plus de particuliers qui s’y mettent et des professionnels passionnés qui se développent", précise-t-il. Il est vrai que c’est une grande satisfaction de fabriquer son miel soi-même. Pour apprendre, il suffit de se mettre en rapport à avec le syndicat apicole de l’Aveyron qui assure la formation via ses ruchers école de Toizac et Millau. Une fois formé, il suffit d’acheter une à trois ruches (une centaine d’euros chacune) et de se lancer.

Nouveaux locaux

L’entreprise Catusse vend plusieurs milliers de ruches chaque année. "Et le nombre ne cesse de progresser", assure Julien Catusse, avec une pointe de satisfaction dans la voix. Au rayon des palettes, la progression est également de mise. Elle est notamment due à l’explosion des tarifs des matières premières, dont le bois. " Les transporteurs sont désormais plus enclins à se fournir en palettes d’occasions, explique-t-il. Et vu la différence de prix entre les deux, je les comprends ! " Pour Julien Catusse, ce regain d’activé a fait office de déclencheur. " Les installations n’ont pas bougé depuis les années 1980, indique-t-il. Le magasin spécialisé est également dans son jus. C’est pittoresque mais bon il est temps de changer et de se remettre au goût du jour. " Propriétaire de la parcelle voisine, il y a fait construire de nouveaux locaux plus spacieux et modernes avec un parking. Le magasin dédié à l’apiculture occupera un espace de 200 m2, tandis que les 500 m2 restants serviront notamment au stockage des matériaux et des ruches. Le chantier a pris deux mois de retard à cause de la pénurie de matériaux liée à la pandémie.

"Cela fait plusieurs mois qu’il est impossible de se procurer des composants électriques et c’est justement ce qu’il nous manque pour boucler le chantier. On m’a promis qu’ils seraient là la semaine prochaine. Alors on croise les doigts et on attend. Si tout se déroule comme prévu on sera opérationnel en juin", conclut Julien Catusse l’air serein.

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