L'Aveyron dans la campagne présidentielle : "Sur les mobilités, au-delà du constat, il faut avoir l’envie d’oser"

  • Hélène Jacquemin copréside l’association In’VD en Aveyron.
    Hélène Jacquemin copréside l’association In’VD en Aveyron.
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Christophe Cathala

Les légitimes attentes des Aveyronnais sont-elles prises en compte dans les projets des candidats à la présidentielle? Qu'en est-il concernant les politiques en faveur de la ruralité? Sur ce thème, et en matière de mobilités douces, Hélène Jacquemin, coprésidente de l'association aveyronnaise In'VD, confie son ressenti.
 

Hélène Jacquemin prévient : "On n’est pas contre la voiture, on s’intéresse à toutes les formes de mobilités, on essaie de trouver des solutions moins énergivores". Au sein de l’association In’VD (Innovation véhicules doux), à Castelnau-Pégayrols, elle copréside, aux côtés de neuf autres membres, une structure qui s’emploie à créer des transports d’avenir, tel le "véloto", salué par l’Agence nationale de la Cohésion des territoires. Et en la matière, elle plaide pour une prise de conscience des élus, localement comme nationalement. Des élus qui, manifestement "ne croient pas aux politiques de mobilité". Hélène Jacquemin leur souhaite d’avoir "du courage, l’envie d’oser au-delà des constats. Car finalement, les solutions arrivent toujours quand on ose voir comment elles sont possibles".

Vélo, train et bus

In’VD est en la matière un vrai agitateur d’idées autour des mobilités douces. "Rendre la marche plus accessible en zones urbaines, sécuriser la pratique du vélo électrique, développer et accompagner le covoiturage souvent pratiqué de manière informelle entre voisins…", les exemples manquent moins que la volonté de les faire vivre. Il en va ainsi de la petite reine, quand "les gens n’osent pas prendre le vélo par peur de la cohabitation avec les automobilistes. Ce principe de "vivre ensemble" doit être organisé. Il y a moyen de tracer des voies sur l’existant : l’organisme Cerema y travaille au niveau national en dispensant des conseils en aménagement routier… Côté vélo également, "rien n’est fait pour pouvoir les embarquer dans un train. Et pourtant, il existe un vrai potentiel en la matière autour du tourisme à vélo quand on sait que le panier moyen d’un cyclotouriste est de 70 € par jour. Il faut développer cette solution au même titre que le train et le bus qui ont besoin, dans nos territoires, d’un cadencement pertinent pour permettre aux gens de se déplacer plus naturellement. A tout cela, il faut réfléchir, d’autant que de toutes les façons, la crise énergétique va continuer".