Rodez. Présidentielle 2022 : l’Aveyron en quête de solutions face à son isolement

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  • L’Aveyron est au cœur de différentes problématiques en termes d’aménagements routiers, de transports collectifs, mais aussi d’artificialisation des sols.
    L’Aveyron est au cœur de différentes problématiques en termes d’aménagements routiers, de transports collectifs, mais aussi d’artificialisation des sols. Centre Presse Aveyron - José A. Torres
Publié le
Guilhem Richaud

À désormais moins d’une semaine du premier tour du scrutin présidentiel, Centre Presse termine sa série sur les thématiques de la campagne présidentielle qui concernent de près l’Aveyron. Après l’agriculture, l’économie et la santé, place à la ruralité.
 

Ils s’appellent Petites villes de demain, Maison France Services, Action Cœur de Ville, Campus connectés… Les programmes d’État ou soutenus par l’État pour réduire la fracture territoriale et le clivage entre ruralité et métropoles ont été nombreux au cours du mandat présidentiel et législatif qui se termine. Et les communes ou communautés de communes aveyronnaises en ont pleinement bénéficié. Mais à l’aube d’une nouvelle mandature, la question de l’isolement du territoire est encore et toujours une problématique. Depuis des années, les politiques locaux travaillent à l’attractivité du territoire pour notamment permettre à l’installation d’actifs et lutter ainsi contre une pyramide des âges défavorable.

Pour cela, plusieurs stratégies ont été mises en place sans réelles réussites. Mais à l’heure où la France sort d’une crise sanitaire sans précédent, et où de nombreux habitants des métropoles s’interrogent, après les divers confinements, sur un potentiel exode urbain, l’Aveyron pourrait être un point de chute intéressant. Son positionnement stratégique, entre Montpellier et Toulouse est un atout non négligeable. Le travail lancé depuis plusieurs années déjà par le Sieda pour le déploiement de la fibre optique sur l’ensemble du territoire est également un atout. Et l’offre conséquente en termes d’emplois devient une opportunité réelle.

Répondre aux attentes des Aveyronnais

Mais pour faire fructifier ces avantages, l’Aveyron doit trouver des solutions à ses contraintes et celles-ci peuvent venir de l’État. La liaison avec Paris et les métropoles que ce soit par la route ou le train, sont des problématiques majeures. Tout comme les transports du quotidien, dans un département qui a toujours misé quasi exclusivement sur la voiture. Les nouvelles populations, venant des métropoles, attendent des alternatives à ce schéma devenu désuet à l’heure où le prix de l’essence semble durablement installé au-dessus des 2 € le litre, mais également où les questions écologiques sont désormais dans toutes les têtes. L’offre en termes de transports urbains et interurbains, qui ne dépendent pas directement de l’État, mais sur lesquels des politiques publiques incitatives peuvent être mises en place est un élément de réponse.

Sans oublier non plus le sujet de l’artificialisation des sols. Alors que la question de la préservation des zones agricoles est un enjeu national majeur, l’Aveyron, et notamment ses élus ruraux, ont un point de vue forcément spécifique. Les villages ne cachent pas leur inquiétude de se voir empêchés de construire de nouveaux lotissements, pourtant réclamés par les néoruraux, pour que les quotas d’artificialisation, désormais décidés à l’échelle régionale, bénéficient aux métropoles ou agglos.

C’est sur toutes ces questions que la prochaine majorité présidentielle devra se positionner pour répondre aux attentes des Aveyronnais.

RN88 : décentralisation, mais pas de garantie de financement

Le mandat qui se termine a permis le vote par les parlementaires de la loi 3DS, qui offre la possibilité aux Régions ou aux Départements, de reprendre, avec l’accord de l’État, la gestion de certaines routes nationales. Même si rien n’a été contractualisé, Jean Castex, le Premier ministre actuel, a annoncé que cela devrait être le cas pour la RN88, et donc notamment pour sa portion aveyronnaise, dont le doublement sur la partie Rodez-Sévérac est attendu depuis plusieurs décennies maintenant. Pour autant, les collectivités ne pourront pas assumer la totalité de la charge de ce doublement et pour le moment, l’État n’a donné aucune garantie sur l’enveloppe qui pourrait être allouée. C’est un sujet sur lequel le prochain exécutif sera très rapidement sollicité.
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