Le collectif 34-12 dénonce les futures zones d’implantation d'éoliennes dans le Sud-Aveyron.

Alors que la Dreal Occitanie n’a pas encore officialisé sa carte des zones favorables à l’éolien terrestre industriel, des associations qui se sont procuré le document montent déjà au créneau. C’est le cas du collectif pour la Protection des paysages et de la biodiversité 34-12. Basé à Lodève, il regroupe 65 associations du Nord-Hérault et du Sud-Aveyron.

"Il y a une volonté de l’État de trouver de nouvelles zones favorables à l’implantation, pour aider la filière", explique une des porte-parole, Marjolaine Villey-Migraine, accompagnée de Gérard Maurin et Éric de Belder. "Nous faisons aussi partie du collectif Toutes nos énergies Occitanie Environnement et nous avons été invités le 9 décembre dernier à une réunion préparatoire en préfecture de Montpellier, au côté de la LPO, d’élus locaux, des Parcs naturels régionaux et des services de l’État", ajoutent les membres du collectif. "On ne tient pas compte des contraintes et enjeux qui auraient permis d’annuler certaines zones favorables." C’est le cas en Lodévois et sur le Larzac, directement impactés par des projets riverains sur l’Escandorgue contre lesquels le collectif et l’association Vigilance patrimoine paysager et naturel se battent depuis des années, sur les communes de Joncels et Lunas (Bernagues), le long de la RD 142. La carte à venir, provisoire, qui fera l’objet d’une concertation publique prévoit d’étendre la zone de l’autre côté de la départementale, côté Lodévois, avec Les Plans et Roqueredonde jusqu’au secteur Olmet-Lavalette et Soumont-Le Bosc. "En plus de l’aspect environnemental et paysager, c’est un non-sens absolu technologique. On a là une source aléatoire, non pilotable qui pose des problèmes au régulateur qu’est EDF", ajoute Gérard Maurin. "Il existe d’autres énergies renouvelables comme la géothermie." Au-delà des inégalités, le collectif ne veut pas de machines en Lodévois et sur le Larzac et demande un moratoire sur l’éolien industriel. "L’Hérault est déjà le 2e département d’Occitanie avec l’Aveyron en termes d’équipements et de puissance éolienne", insiste Marjolaine Villey-Migraine. "Il peut y avoir des implantations ailleurs, dans des sites industriels, loin des habitations, qui ont un impact limité et ne dénaturent pas les paysages comme c’est malheureusement le cas dans l’Escandorgue."

à la suite de la cartographie des zones favorables, le collectif 34-12 devrait être invité à participer à une prochaine réunion de concertation après les élections.