Arvieu. Aveyron : Pareloup, plan d’eau d’entraînement pour une expédition au cap Nord
Tout récemment, le club d’aviron d’Arvieu-Pareloup a accueilli une vingtaine de rameurs qui s’apprêtent à participer à une expédition en Norvège. Venus s’entraîner sur le plan d’eau, et profiter des installations, ils ont également reçu les conseils d’habitués de ces voyages lointains où se conjuguent aventure et plaisir du sport.
Les frêles esquifs se dessinent timidement à la surface d’une eau battue par les vents violents. Sur le lac de Pareloup, en fin de matinée, deux embarcations, des yoles de mer, se rapprochent rapidement de la plage. À leur bord, un équipage de six personnes qui rament au même rythme. Reconnaissable avec son bonnet aux couleurs de la Norvège – destination de la prochaine expédition –, Christophe Le Bel est à la manœuvre.
Arrivés à Pareloup il y a quelques jours, les rameurs ont enchaîné les séances de préparation, dans des conditions plutôt sportives, avec pour objectif préparer leur voyage vers le cap Nord. Claudine Tabet, entraîneur fédéral, était également sur place pour prodiguer ses conseils et souder les équipiers.
Le programme du week-end est proposé par Rowing Trek. Cette société est née en 2010, de la passion de Christophe Le Bel pour l’aviron et l’aventure. Depuis, à travers tout le pays, plusieurs dizaines de sociétaires ont décidé d’investir dans une activité de location de matériels liés à ce sport et de développement des randonnées sans assistance, ou presque, dans toute l’Europe.
Quelques rameurs du département de la Haute-Vienne sont à l’origine de ce projet et ont d’abord développé des actions à Limoges et aux alentours (stages d’entraînement nationaux par exemple).
Descente du fleuve Niger
Aujourd’hui, ils sont bien plus nombreux à avoir rejoint l’aventure : Fontainebleau, Strasbourg, Thionville, Niort, Toulouse, Champigny ou Grenoble. À ce jour, une trentaine de rameurs soutiennent la structure.
Parmi les premiers treks organisés, plusieurs équipages sont partis ramer en Norvège, en Suède (Lac de Vänern et archipel de Stockholm), en Écosse, et dans d’autres pays et régions où la pratique de l’aviron est plutôt inhabituelle.
Christophe Le Bel est un habitué des séjours insolites. En 2010, il s’est lancé un défi de taille : descendre le fleuve Niger, au Mali. Toujours à la rame, bien sûr. Il en a tiré un livre où se mêle le récit de voyage, les anecdotes exotiques, les rencontres. Depuis, Christophe Le Bel a fait du chemin, a avalé les kilomètres à la rame. Si cette expédition au Mali n’est peut-être pas à la portée de chacun, la plupart des voyages qu’il pense et organise sont "accessibles à tous". " Il suffit de s’entraîner régulièrement ou de travailler son foncier, explique-t-il. D’être capable de tenir sur la durée. Une participante qui faisait de l’aviron depuis un peu plus de six mois seulement a voulu nous rejoindre. Preuve que l’on peut réaliser ce genre de choses, avec de la volonté."
Car, si la logistique est assurée pour quelques séjours bien précis, l’autonomie est de mise sur certains. "Je me souviens d’un précédent voyage en Norvège, de passages dans des fjords, des nuits sous la tente. Ce fut une expérience formidable", raconte René Vergely, le président du club d’aviron d’Arvieu-Pareloup.
En attendant le grand départ vers la Norvège et ses paysages sauvages, les rameurs continuent de préparer ce qui s’annonce comme une expérience à part entière, dans le Grand Nord et ses terres sauvages.
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?