Basket-ball : "On a vécu plusieurs vies", Nicolas Flottes, l'entraîneur de l'Elan Aveyron, fait le bilan de la saison

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  • Les protégées de Nicolas Flottes ont validé leur maintien en N3.
    Les protégées de Nicolas Flottes ont validé leur maintien en N3. Centre Presse - Jean-Louis Bories
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Les Aveyronnaises ont obtenu leur maintien en Nationale 3 féminine, grâce à un ultime succès, dimanche 10 avril. 

Que retenez-vous de la saison de l'Elan Aveyron basket, qui s'est achevée dimanche 10 avril à Laloubère par une victoire (61-37) synonyme de maintien ?

C'était une saison intense, courte, avec peu de week-ends de repos, sauf quand nous étions concernés par le Covid. On a vécu plusieurs vies, avec de nombreuses blessures et notamment les ruptures des ligaments croisés pour Mathilde Mouysset, en novembre, et Marine Terral, en février. On a aussi eu Alizée Pélopidas blessée en début de saison, Clémence Cabrit absente trois mois... Nous avons dû puiser dans nos ressources, faire appel à des U18 qui ont montré qu'elles pouvaient jouer.
La saison n'a pas été linéaire mais on finit presque à l'équilibre, avec 10 victoires et 12 défaites. Notre scénario, un maintien assuré à la dernière journée chez le dernier, pourrait laisser penser qu'on est passé de justesse entre deux portes, mais ce n'est pas le cas. On est le meilleur 8e de toutes les poules de N3. Avec 10 victoires, on aurait terminé 5e ou 6e pratiquement dans toutes les autres poules mais la nôtre était très dense. Ce qui prouve que notre maintien n'est pas galvaudé.

Quand vous dites que vous avez vécu plusieurs vies, votre saison avait mal commencé, avec quatre défaites lors des quatre premiers matches face à des cadors de votre poule (qui ont tous fini la saison dans le top 5)...

Lors de la saison 2019-2020, c'était un peu pareil. Cela fait deux fois qu'on a un mauvais hasard de calendrier, avec seulement des gros pour commencer. Mais nous avons su nous relever. Le match bascule, c'est la victoire à Cugnaux, lors de la 5e journée (54-47). Même si on avait perdu les premiers matches, sur certains ça ne s'est pas joué à grand-chose, comme pour notre défaite au buzzer à Grandfonds (45-42). On s'est dit qu'on n'était pas passé loin, que c'était possible d'accrocher quelque chose. Il nous a fallu avoir de la force mentale, elles en ont eu.

"La résilience fait partie de l'ADN du groupe"

Est-ce que cela a été l'un de vos principaux atouts ?

Il y a une grosse qualité de résilience, cela fait partie de l'ADN du groupe. Même en injectant du sang neuf, c'est toujours le cas, les jeunes et les recrues sont dans cet état d'esprit. On a eu la capacité de se relever à chaque fois qu'on est tombé. On n'a jamais complètement perdu le fil, même lorsque cela a été un peu difficile. Nous avons eu une très bonne période dans le jeu en décembre et début janvier, qui a été cassée par le Covid et des blessures. Pour la fin de saison, nous avons été sur un fil, notamment nos victoires contre Vacquiers (57-53) et Pau (58-57). Il était temps que ça se finisse...

Les difficultés des dernières rencontres sont-elles liées au fait qu'il s'agit du premier exercice qui va au bout depuis 2019, après deux saisons perturbées par le Covid ?

On a eu une saison achevée en mars, une autre avec seulement trois matches... Il a fallu se réhabituer, c'est pour cela qu'il y a eu de la casse physique et mentale.

"Il était important de se maintenir pour la première année de l'Elan Aveyron basket"

Mais cela ne vous a pas empêché de connaître un épilogue favorable, pour la première saison de l'Elan Aveyron basket...

C'était important de valider le maintien pour notre première année avec l'EAB. Nous avons mis des années à construire notre dynamique, tout aurait pu s'arrêter après deux ans de Covid. Cela montre que nous avons les reins solides.

Vous avez un groupe jeune. En dehors de l'aspect mental, avez-vous constaté des progrès au long de la saison ?

Il y a eu des progressions individuelles, qui ont parfois eu du mal à se voir sur le plan collectif, notamment lors de notre fin de saison où plusieurs cadres nous manquaient. Les recrues comme les jeunes qui nous ont rejoints commencent à comprendre ma méthode. Je pense notamment à Justine Goulignac (17 ans), qui était surtout avec nous pour apprendre, au début. Elle a fini la saison avec les clés du camion et elle a fait un super match dimanche. C'est aussi le cas de Ludivine Gamba (18 ans). Même si elle n'a pas été tout le temps régulière, elle nous a apporté une énergie qui a réveillé tout le monde.

"Pour l'instant, aucun départ n'est acté"

Comment va évoluer l'effectif en vue de la saison prochaine ?

Lors des deux prochaines semaines, on va prendre le temps de voir tout le monde, avec des entretiens individuels. Pour l'instant, il n'y a aucun départ acté, mais on n'est jamais à l'abri d'un mouvement, pour les études ou pour raison professionnelle. Pour le recrutement, on n'est pas épais au poste 1 avec les blessures de Marine (Terral) et Mathilde (Mouysset). On a pu compter sur Justine (Goulignac) et faire un peu de bricolage sur les derniers matches, mais cela ne peut pas être reconduit sur une saison. On va essayer de se renforcer à d'autres postes et même apporter des cadres, pour soulager certaines joueuses expérimentées.

Et vous, vous rempilez ?

Je continue, avec l'idée de faire grandir l'équipe, petit à petit. J'ai fait ma troisième saison complète. Il y a besoin de renouveler le discours quand on reste en poste, mais avec les jeunes, les recrues, cela m'oblige à évoluer tout le temps. 

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