Millau : la livraison du complexe sportif une nouvelle fois retardée

  • Un chantier qui ne sera pas dans les temps, loin s’en faut.
    Un chantier qui ne sera pas dans les temps, loin s’en faut. M.L.
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Corentin Mirallés

Différentes raisons techniques et géologiques occasionnent de nouveaux retards d’exécution.

C’est un sujet qui nous tient à cœur parce qu’il occupe une grande part de nos finances et impose un important suivi de chantier », commence Emanuelle Gazel, présidente de la communauté de communes Millau grands causses qui, accompagnée d’élus de la com’com et d’ingénieurs du chantier, a souhaité faire un point d’étape avec la presse, notamment pour « faire taire les rumeurs ».
Après avoir rappelé l’économie d’1,5 million d’euros réalisée grâce à la suppression du restaurant et le redimensionnement de la salle d’escalade (passée de 15 mètres de haut à 13 mètres), la présidente a expliqué que « sur tous les chantiers, il y a des aléas et celui du complexe sportif ne fait pas exception ». Des aléas qui impliquent forcément des retards.

Un chantier en site occupé

Déjà et ce n’est pas rien, la com’com a choisi de maintenir une activité sportive à la piscine et à la salle d’escalade, ce qui occasionne certaines lenteurs dans les travaux, Socotrap, l’entreprise toulousaine chargée du chantier, devant faire des choix sur quels travaux réaliser en premier. « À ce titre, on loue la capacité des clubs pour leur patience et leur adaptabilité, tenait à exprimer Jean-Pierre Mas, chargé des Sports à la com’com. Le club d’escalade modifie son fonctionnement car Socotrap s’est concentrée sur cette partie, ils ont donc accepté de faire de l’escalade à l’extérieur, même s’il faut dire qu’avec les beaux jours qui arrivent cela s’y prête bien. »
Le bâtiment de grimpe, qui comprendra un mur d’envergure nationale de 13 mètres et une salle de blocs, doit être livré en octobre 2022, de quoi être au chaud pour l’arrivée de l’automne puis de l’hiver. Du côté de la piscine, « nous allons continuer en mode dégradé », annonce Isabelle Regourd, directrice du centre aquatique. C’est-à-dire sans le bassin extérieur, d’une longueur de 50 mètres, qui sera prêt au printemps 2023, en même temps que les locaux techniques. Depuis la réouverture de la piscine à la fin du printemps 2021, fermée pour cause de Covid, Emanuelle Gazel et Isabelle Regourd assurent mettre « une forte priorité sur le savoir-nager. À cause de la crise sanitaire, beaucoup d’enfants ont accusé un certain retard en natation. Or, le passage en sixième nécessite certaines aptitudes dont la nage. »
L’ensemble du complexe sportif sera terminé à l’horizon fin 2023, soit un retard d’environ 6 à 8 mois par rapport à ce qui avait été annoncé l’été dernier.

Amiante, sols argileux et couches d’eau

Les autres « aléas » auxquels fait référence Emanuelle Gazel sont de l’ordre des mauvaises surprises. La présence d’amiante dans les sous-sols déjà, puis celle de l’argile molle présente plus que prévue notamment sous les vestiaires avec pour obligation de procéder à des « fondations plus adaptées, en allant plus profondément », développe Isabelle Bardaud, ingénieure travaux à la com’com.
Enfin, des « couches d’eau » abondantes, là aussi en sous-sol, qui forcent les ouvriers à ralentir pour s’adapter. En plus d’occasionner des retards, ces tracas dans la construction du complexe sportif entraînent des dépenses supplémentaires alors même que la com’com s’était employée à réduire le budget du projet pour le faire passer en deçà des 20 millions d’euros.

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