Rodez : ivre, il tente de semer les gendarmes en camping-car et finit au tribunal

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  • L'homme a été condamné à onze mois de prison aménageables, notamment via le port d'un bracelet électronique. 
    L'homme a été condamné à onze mois de prison aménageables, notamment via le port d'un bracelet électronique.  Illustration - Pixabay
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Rodez : la soirée arrosée se termine devant le tribunal

"Une sale soirée". Ce vendredi 20 mai, devant le tribunal de Rodez, ce père de famille espalionnais peine à trouver ses mots. Sous un tee-shirt trop ample, il paraît penaud et bien calme, loin de l'image qu'il a laissée aux forces de l'ordre le 1er mai dernier...

Ce soir-là, avec un ami, ils prennent la route de Rodez à bord d'un camping-car et s'arrêtent dans un célèbre restaurant. L'alcool coule à flots. Beaucoup trop pour les vigiles de l'établissement qui décident de mettre à la porte le duo, bien trop éméché. Une bousculade s'ensuit. Une brigade de gendarmerie se rend sur place. L'état d'ébriété des deux hommes n'est pas difficile à constater. Pourtant, ils n'hésitent pas à reprendre la route devant les yeux des forces de l'ordre ! C'est le début d'une longue nuit.

Des accidents et une interpellation musclée

Quelques mètres après leur départ forcé de la fête, le duo est interpellé. Au volant, l'Espalionnais ne compte pas se laisser faire. Et quand les militaires lui demandent de se prêter au jeu de l'éthylotest, il repart en trombe. Un peu plus loin, au giratoire de La Roquette, il percute un véhicule qui tentait de se mettre en travers de sa route et fonce en direction de Bozouls.

Derrière, les militaires ne parviennent pas à l'arrêter. Ils devront attendre près d'une demi-heure avant que le camping-car ne termine sa route dans un petit chemin... Mais là encore, le chauffard ne se laisse pas faire. Les forces de l'ordre font usage de leur taser, l'interpellation est musclée. S'en suivra un flot d'insultes pour les nombreux militaires. Tous les noms d'oiseaux y passent, des remarques racistes et homophobes sont également notées ! En dégrisement à l'hôpital Jacques-Puel de Rodez, l'homme s'en prendra aussi à une jeune infirmière...

Une course-poursuite de 20 km

"Il faut se représenter la violence de cette scène et cette course-poursuite sur plus de 20km en pleine nuit", insiste la procureur, Esther Paillette, lors de l'audience ce vendredi. La présidente Geneviève Boussaguet a tenté pour sa part de comprendre pourquoi le prévenu avait repris la route dans un tel état ? "C'est l'alcool, je ne sais pas", répond-il.

"Ce n'est pas un mauvais bougre, sa problématique est connue", plaide son avocat, Me Cédric Galandrin, tentant de redorer l'image de son client, déjà condamné à sept reprises et incarcéré il y a plusieurs années pour des faits similaires de rébellion, outrages et conduite en état alcoolique. "Il n'est pas fier de ce qu'il a fait, je vous assure. L'alcool ne rend pas intelligent. Mais c'est quelqu'un de respectueux lorsqu'il ne boit pas et la prison ne lui servira pas. Je préfère qu'il travaille et en bave pour indemniser les forces de l'ordre plutôt qu'il fasse un an de prison et ressorte déboussolé sans un centime pour les victimes", a encore fait valoir le conseil, en réponse aux réquisitions du ministère public, demandant deux ans de prison ferme à l'encontre du quadragénaire.

Il s'en tire finalement avec onze mois aménageables, notamment via le port d'un bracelet électronique. 

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