Alimentation : le budget annuel par Français pourrait augmenter de 224 € en 2022

  • Les prix des distributeurs alimentaires pourraient croître de 8,2 %.
    Les prix des distributeurs alimentaires pourraient croître de 8,2 %. S. Cambon
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Centre Presse Aveyron

Une évaluation du coût annuel, par Français, établie par Allianz Trade. Les plus modestes commencent déjà à puiser dans leurs économies.

Alors que l’inflation pèse déjà largement sur le porte-monnaie des Français, « le pire est à venir », selon une étude publiée mardi par l’assureur crédit Allianz Trade.
« Les prix des distributeurs alimentaires pourraient croître de 8,2 %, ce qui engendrerait une hausse des dépenses alimentaires annuelles de 224 € par personne cette année, pour un total atteignant 2 963 € », précise Aurélien Duthoit, conseiller sectoriel chez Allianz Trade, cité par France Inter.
La hausse pourrait être encore plus forte chez certains de nos voisins, jusqu’à 254 € en Allemagne, pour 243♣€ en moyenne dans les pays européens.
L’étude s’appuie sur l’hypothèse que les distributeurs répercutent sur leurs prix de vente 75 % de la hausse des prix qu’ils paient, eux-mêmes, aux industriels du secteur agroalimentaire.

Le pire serait à venir

Or, pour le moment, moins de la moitié de cette hausse des prix de production a été répercutée sur les consommateurs, rapporte France Inter.
« Les industriels du secteur agroalimentaire européen ont augmenté leurs prix de 14 % depuis le début de l’année 2021 », alors que « les distributeurs de produits alimentaires n’ont en revanche augmenté leurs prix que de 6 % », poursuit Aurélien Duthoit, cité par France Info.
Mais le rythme auquel la hausse des prix de production, amplifiée par le contexte international, notamment la guerre en Ukraine, impactera la facture à la caisse reste « très incertain, vu la volatilité de l’environnement » économique, reconnaît l’assureur-crédit.
Selon les dernières données de l’Insee, l’inflation a grimpé de 4,8 % sur un an en avril et les prix alimentaires de 3,8 %.
Un emballement qui devrait se poursuivre, analyse Allianz Trade, car les distributeurs, après deux années de crise sanitaire « très profitables à leur chiffre d’affaires comme à leurs bénéfices », sont en position de force et ne sont pas obligés de baisser leur prix pour maintenir leurs volumes de vente.
D’après les données provisoires de la Banque de France, relayés mardi par le site du Parisien, certains Français ont davantage épargné au premier trimestre pour faire face à cette hausse des prix.
Mais les plus modestes commencent déjà à puiser dans leurs économies.

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