Rodez : dans les coulisses de l'exposition Fernand Léger au musée Soulages

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  • Les équipes mettent la main aux derniers détails pour cette exposition reportée depuis deux ans.
    Les équipes mettent la main aux derniers détails pour cette exposition reportée depuis deux ans. Centre Presse - Salima Ouirni
Publié le , mis à jour

Après Kalder, Picasso, Klein...Le musée Soulages présente Fernand Léger pour son exposition estivale. Petit détour dans les coulisses de cette exposition en préparation. Elle était prévue pour l'été 2020. Reportée durant deux ans, elle est actuellement en préparation pour une ouverture au public le 11 juin. 

Reportée depuis deux ans, l'exposition Fernand Léger "La vie à  bras-le-corps" est programmé du 11 juin au 6 novembre. En attendant, cette ouverture au public (le vernissage aura lieu le 10 juin), les préparatifs vont bon train. Dans les coulisses, les professionnels s'affairent à l'accrochage. Un moment crucial où le personnel du musée Soulages ne peut pas se permettre un ratage.

Parmi les agents qui travaillent  à l'accrochage des œuvres, Inès Laggarigue, la régisseuse  d'œuvres d'art. Cette jeune cheffe d’orchestre est la première à recevoir les pièces constitutives de l'exposition. Pour elle, le déballage des œuvres reste un grand moment, presque magique. "C'est comme le moment du Père Noël. On travaille pendant longtemps sur une exposition. On connaît les tableaux de façon virtuelle, en image. Mais là, quand on les voit en vrai, quelle émotion !", résume la régisseuse. Ce mardi, elle recevait "Le Mécanicien", l'œuvre emblématique de Fernand Léger, datant de 1918. "Je l'imaginais plus grande !", s'exclame-t-elle. Chaque œuvre qui arrive porte son lot de surprises. 

Pour les vérifier,  le musée a fait appel à Antoine Maury. Le restaurateur d'art ruthénois scrute minutieusement les tableaux, à leur arrivée. Chaque millimètre est passé au crible pour vérifier la moindre déchirure, gonflement, éraflure....Rien ne doit lui échapper. "Je fais un état précis et exhaustif. C'est ce constat qui fera foi, en cas de litige", assure ce professionnel indépendant.

Une quarantaine d'oeuvres

Pour cette exposition, ce ne sont pas moins d'une quarantaine d'oeuvres qui passeront entre ses mains. Pour compléter, ce travail, il va aussi photographier l'état de l'emballage, afin de le reproduire à la fin de l'exposition et s'assurer aussi qu'il est bien conforme, pour une protection maximale. 

Mais c'est en réalité le transporteur attitré qui déballe les œuvres, sous l'œil attentif de la régisseuse . Pour Fernand Léger, c'est l'entreprise Chenue SA, spécialisée dans le transport des œuvres d'art qui a été choisie. Les transporteurs procèdent aussi  à l'accrochage des tableaux. L'opération se déroule sous l'œil attentif des convoyeurs. Ces derniers sont souvent des agents des grands musées nationaux. Le centre Pompidou a,  par exemple, dépêché l'un d'entre eux qui a voyagé avec les œuvres – que le musée parisien prête à Rodez-  jusqu'à son déballage au musée Soulages. Pour la "mise en page" de l'exposition, c'est Hélène qui rédige les cartels, ces écrits si précieux qui permettent de mieux comprendre les œuvres, une fois exposées. Sous le contrôle des commissaires de l'exposition, que sont Benoît Decron et Maurice Fréchuret (lire par ailleurs), elle fait aussi le lien avec les imprimeurs. 

Le sujet "Léger" pris à bras-le-corps par Benoît Decron et Maurice Fréchuret

Pour réaliser une exposition, rien ne peut être fait sans les compétences d'un commissaire. Pour  Fernand Léger au musée Soulages, c'est en l'occurrence deux commisaires qui ont mis leurs savoirs en commun pour la  conceptualisation de celle-ci. Benoît Decron, directeur du musée et conservateur en chef, sait s'entourer pour donner au public le meilleur. Pour "Fernand Léger, la vie à bras le corps",  il a fait appel à Maurice Fréchuret. Enseignant, conservateur du patrimoine, commissaire d'expositions, Maurice Fréchuret s'est aussi fait connaître par un grand nombre de publications (livres, articles de catalogues, entretiens) concernant l'art et l'histoire de l'art. 

Les deux commissaires ont conceptualisé cette exposition autour de trois pôles : le monde du  travail, les loisirs et la ville. "Quand on organise une exposition, il faut lui donner du sens. Il faut que le visiteur sorte du musée en se sentant plus intelligent", dit-il. Benoît Decron partage ce positionnement où un musée doit "jouer un rôle éducatif".

"On s'adresse à tous les publics. Aux néophytes comme aux plus avertis", souligne le consevateur en chef. Mais le plus important pour Benoît Decron est d'offrir une "qualité et un niveau auxquels les gens de province peuvent prétendre aussi. La culture ne peut pas être réservé aux seuls Parisiens !", répète-t-il à l'envi.  

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