Le colonel de gendarmerie Yann Fagard quitte l'Aveyron avec un "sentiment d'accomplissement"

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  • Le colonel Yann Fagard suivi du général de brigade Charles Bourillon.
    Le colonel Yann Fagard suivi du général de brigade Charles Bourillon. -
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Après trois années de présence en Aveyron à la tête du groupement de gendarmeries, le colonel Yann Fagard sera remplacé par le colonel Frédéric Brachet à partir du 1er août.

Quels sentiments vous animent après cette cérémonie de départ qui a eu lieu mercredi 29 juin dans l’enceinte de la caserne Béteille, à Rodez ?
Ça fait quelque chose, c’est certain. L’émotion est bien présente. J’ai rencontré en Aveyron des personnes très attachantes et particulièrement compétentes.

Quel bilan tirez-vous de ces trois années passées à la tête du groupement de gendarmeries de l'Aveyron et quelles sont les interventions qui vous ont le plus marquées? 

Nous avons eu quelques éléments opérationnels marquants. Comme l'évacuation de la ZAD de Saint-Victor-et-Melvieu, où nous avons dû employer la force tout en restant dans le cadre de la loi. Et puis, il y a eu la crise du Covid. Notre rôle n'était pas le plus facile mais nous devions absolument permettre au personnel hospitalier de continuer sa mission de soins. Enfin, même si l'Aveyron est un départemental à taille modeste, nous avons eu nombreuses visites présidentielles et ministérielles. C'est toujours un moment particulier, où tout doit se passer pour le mieux.

Quelle est votre prochaine affectation ? 

Je pars rejoindre la gendarmerie prévôtale, en tant que numéro 2. Cette unité mène des missions de police générale, d’appui (escorte, protection, contentieux, état civil, participation aux opérations…) et de recherche du renseignement au profit de la force militaire qu’elle accompagne à l’étranger. La gendarmerie prévôtale est la plus ancienne unité de la gendarmerie nationale. Son origine remonte au XIVe siècle.  Je quitte à regret l’Aveyron mais je le fais avec un sentiment d’accomplissement.

Quels sont les principaux projets que vous avez mené ?

J'étais responsable de 40 casernes réparties sur tout le département. Et nous avons dû mener la réfection de plusieurs d'entre elle et d'autres projets sont en cours. Chacun a dû prendre ses responsabilités, il en allait de la pérennité des brigades sur certaines communes. 

Durant votre prise de responsabilité en Aveyron avez-vous constaté une évolution de la délinquance ? 

Nous notons une baisse significative des atteintes aux biens de manière générale. Mais l'Aveyron n'échappe pas à cette hausse générale des atteintes aux personnes, de la hausse des violences intrafamiliales, conjugales. Les escroqueries sur internet sont également en forte hausse. D'ailleurs, nous allons renforcer nos effectifs pour lutter contre cette forme de délinquance avec un personnel supplémentaire qui sera affecté à cette tâche. Puis, trois gendarmes supplémentaires seront en charge de lutter contre les violences conjugales.

Néanmoins, la situation sur les routes du département demeure préoccupante avec douze personnes qui ont perdu la vie depuis le mois de janvier. 

En effet, le bilan n'est pas bon. Nous allons ainsi renforcer notre présence au bord des routes de façon régulière. Mais ce qui nous inquiète le plus, c'est la hausse des contrôles routiers où les conducteurs sont positifs aux produits stupéfiants. On peut y avoir un lien de cause à effet.

Quels seront les dossiers que votre successeur, le colonel Frédéric Brachet portera une fois qu'il sera à la tête du groupement de l'Aveyron ? 

Les partenariats avec plusieurs institutions (La Croix Rouge, la SNCF, par exemple) vont se poursuivre, comme ceux avec les petites communes du département, dans le cadre du programme « Petites villes de demain », piloté par l’État via la préfecture, qui ont signé un « contrat de sécurité ». L'objectif de ces partenariats est aussi de multiplier les relais parmi ces structures 

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