Une munition retrouvée dans le crâne de l'orque morte dans la Seine en mai

  • L'orque qui avait succombé dans la Seine avait été autopsiée.
    L'orque qui avait succombé dans la Seine avait été autopsiée. Repro CPA
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

La préfecture de Normandie a rendu publics, ce mercredi, les résultats de la nécropsie de l’orque qui avait été retrouvée morte dans la Seine, le 30 mai. Une munition a été retrouvée dans son crâne mais il semblerait qu’elle ne soit pas à l’origine du décès. Ses causes restent floues.
 

En mai 2022, l’histoire de l’orque perdue dans la Seine avait duré une dizaine de jours. Elle s’était malheureusement conclue par son décès, le 30 mai, alors qu’une euthanasie avait été envisagée et qu’une tentative de sauvetage avait échoué, vu son état de santé très dégradé.

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Une nécropsie (examen post-mortem sur un animal) avait alors été réalisée le 31 mai, afin d’en savoir plus sur les causes du décès. Plusieurs laboratoires de diagnostic ont été mobilisés, « qui ont procédé à des analyses », indique la préfecture de Normandie et de la Seine-Maritime dans un communiqué, mercredi 6 juillet.

Une « femelle immature de 1 100 kg » avec un « estomac vide »

La préfecture livre ainsi les premiers résultats de ces analyses. L’hypothèse de la sous-alimentation, qui avait été avancée, est confirmée, puisque l’on sait désormais qu’il s’agissait d’une « femelle immature de 4,26 m et de 1 100 kg, qui présentait une mauvaise condition physique. Son estomac était vide, à l’exception de quelques griffes et vibrisses de phoque retrouvées, confirmant qu’elle ne s’était pas alimentée récemment ».

Aussi, les résultats n’ont pas révélé l’existence de « lésions microscopiques significatives et d’inflammation ou d’infection systémique (c’est-à-dire d’affection globale, qui pourrait expliquer en soi la cause de la mort) ».

L’hypothèse de la mycose écartée

L’hypothèse de mucormycose (mycose rare), un temps envisagée, est aussi écartée. Les analyses ont démontré l’existence de Saprolegnia sp. sur la peau de l’orque, un « champignon commun en eau douce, qui ne peut être à l’origine du décès ».

Une munition retrouvée dans le crâne

La nécropsie a surtout révélé la présence d’une munition à « la base du crâne de l’animal ». Impossible, pour l’heure, de savoir à quel moment la balle a pénétré le corps de l’animal : cette blessure pouvait dater de quelques semaines, voire de quelques mois. « Aucune certitude ne peut être tirée à ce stade de cette découverture, compte tenu du fait qu’aucune lésion sur les os environnants n’a été identifiée », et parce qu’« aucun signe de traumatisme » n’a été trouvé. Cette découverte a été signalée au procureur de la République de Rouen.

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Une mort par inanition probable

À l’heure actuelle, les analyses laissent à penser que l’animal est mort d’inanition, « un état de faiblesse causé par le fait que l’animal a cessé de s’alimenter, sans que l’origine ne puisse en être connue avec certitude. Si la cause exacte du décès n’est pas connue, les éléments recueillis indiquent que sa mort n’est pas directement liée à son passage dans la Seine », affirme la préfecture.

D’autres analyses sont en cours et devraient permettre d’en savoir plus.

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