Rallye du Rouergue : un carburant plein de spécificités

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  • Les candidats engagés sur le Trophée Clio devront se ravitailler à la station Total de Bozouls.
    Les candidats engagés sur le Trophée Clio devront se ravitailler à la station Total de Bozouls. Centre Presse Aveyron - José A. Torres
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Serge Carrière

Qui dit compétition, dit recherche de performance. Le carburant est un élément essentiel pour être le plus rapide ou le plus endurant. Et à l’heure où les prix à la pompe flambent, des coureurs automobiles expliquent ce qu’il en est sur les rallyes.

À ce jour, seuls deux types de carburant sont autorisés en rallye : le classique sans plomb et le carburant dit "de compétition". Ce dernier est utilisé par les grosses écuries et certains types de véhicules, comme ceux évoluant dans la catégorie R5. Des carburants dont le coût diffère largement : d’environ 2 euros pour le sans-plomb, à entre 6 et 12 euros pour le carburant de compétition agréé par la FFSA (Fédération française de sport automobile) en fonction des fabricants.

"Même si ça peut représenter une somme, ce n’est pas un des postes les plus importants du budget lors d’un rallye, explique François Pélamourgues, ancien pilote et préparateur de l’auto de son fils, Arthur. Sur une Clio rallye 5, il faut compter environ 140 litres pour le Rouergue, soit près de 280 euros de carburant."

Un surcoût de 70 euros environ si l’on compare avec les tarifs de l’essence avant la flambée. "Pour les voitures de la catégorie R5/Rally2, il faut compter environ 200 litres. La différence de consommation n’est pas énorme par rapport aux autres voitures", ajoute-t-il. Mais la différence se fait sentir au niveau du prix. Suivant la marque utilisée, cela peut coûter jusqu’à plus de 2 000 euros pour les plus gros réservoirs.

Bientôt un seul type de carburant autorisé ?

La différence avec le carburant classique vient surtout de l’indice d’octane. Pour schématiser, on pourrait dire que les grosses voitures roulent au SP101 au lieu du SP98. L’utilisation d’un carburant de compétition peut faire gagner entre 3 et 15 CV. Mais pour gagner en puissance, il ne suffit pas de changer de carburant, il faut aussi que la cartographie (réglage) carburant soit optimisée.

" À une époque, tous les carburants étaient autorisés mais dans un souci d’équité, il n’y a maintenant plus que le carburant classique et celui de compétition ", précise François Pélamourgues. Il ajoute : " Même le carburant E85/éthanol, pourtant moins cher, n’est pas autorisé par la fédération car il avantage les moteurs turbo. "

Quant aux voitures inscrites au Trophée Clio, si seul le sans-plomb 98 est autorisé, les règles sont encore plus draconiennes puisque tous les concurrents doivent impérativement s’approvisionner à la même station. "Avant la course, une station est sélectionnée et le carburant analysé. Tous doivent s’y approvisionner car s’il y a contrôle et que la formulation du carburant est différente, il y a sanction." Dans un souci d’équité encore plus grand, très rapidement et même peut-être dès la saison prochaine, un seul carburant sera autorisé pour l’ensemble des concurrents.

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