Aveyron : la race aubrac poursuit son essor malgré un contexte difficile

L’union aubrac a tenu dernièrement son assemblée générale à Anterrieux, dans le Cantal. L’occasion pour Yves Chassany, son président, d’évoquer le contexte "brûlant de la sécheresse et très compliqué avec le conflit Russie-Ukraine." À cela s’ajoutent la décapitalisation du cheptel allaitant et la raréfaction de l’offre qui en découle.

Malgré cela, la race aubrac tire encore son épingle du jeu en franchissant le cap des 250 000 vaches sur le territoire national (chiffres officiels de juin 2022). La vente récente qui vient d’avoir lieu à la station d’évaluation de SaintChély-d’Aubrac témoigne de cette réussite et de cet engouement. En charge du herd-book de la race aubrac, l’Union se félicite de compter 670 adhérents et 44 500 vaches qualifiées, soit une vache aubrac sur cinq qui est connue et suivie en sélection, pour "rester maître de nos données". À l’instar de la gestion du gène Bulldog en lien avec la coopérative Auriva et Aveyron Labo. Le développement de la race hors berceau (Aveyron, Cantal, Lozère) nécessite une réflexion pour maintenir la proximité en tant que services et conseils. D’autant que Claude Miquel, commercial, et Florence Bouldoire quittent le groupement d’intérêt économique. Avec des départs en retraite annoncés, une nouvelle direction est en route avec une nouvelle organisation pour accompagner le succès de la race. Comme en témoigne la demande de l’Espagne pour intégrer le programme de sélection voire d’autres pays comme la Suisse, et l’Irlande.