Football : Rodez de retour dans la cour des grandes

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  • À droite, les Ruthénoises Océane Saunier, Laurie Cance et Solène Barbance, qui est revenue au club cet été en compagnie de Chloé Bornes (de dos, à gauche) ont de nombreux matches de D1 dans les jambes.
    À droite, les Ruthénoises Océane Saunier, Laurie Cance et Solène Barbance, qui est revenue au club cet été en compagnie de Chloé Bornes (de dos, à gauche) ont de nombreux matches de D1 dans les jambes. Centre Presse Aveyron - Jean-Louis Bories
  • Xavier Giraudon, journaliste à Canal +, commentateur de football et de la D1. Xavier Giraudon, journaliste à Canal +, commentateur de football et de la D1.
    Xavier Giraudon, journaliste à Canal +, commentateur de football et de la D1. - Stephane GRANGIER
Publié le , mis à jour

Depuis que les Ruthénoises sont descendues de D1 en 2019, le foot féminin et sa première division n’ont cessé d’évoluer et de se professionnaliser. C’est un niveau encore plus élevé que les joueuses de Mathieu Rufié vont intégrer samedi 10 septembre, chez le Paris FC, habitué au haut de tableau.

Trois saisons, dont deux avortées par le Covid-19, ont passé depuis la descente de Rodez en D2, après neuf années en D1. Et beaucoup de choses ont changé. En 2019, Lyon et le PSG se disputaient déjà la tête du championnat, et Montpellier, Bordeaux et le Paris FC bataillaient aussi pour le podium. Marie-Antoinette Katoto (PSG) était, comme en 2021-2022, la meilleure buteuse du championnat.

Mais le foot féminin a continué sa route vers le haut niveau. "Les clubs, la formation, les partenaires… Ça va dans le bon sens pour un football d’élite", assure Xavier Giraudon, journaliste à Canal + gravitant dans le foot depuis le début des années 2000 et commentateur de la D1.

"2019 a tout changé"

Et un événement a particulièrement tiré la discipline vers le haut en France : la coupe du monde féminine 2019. "Deux ans avant, tout le monde s’y est mis. Ça a été un booster, avec l’équipe de France en locomotive. 2019 a tout changé", insiste-t-il. La compétition a eu un grand succès populaire, autant dans les stades que dans les audiences. Et elle a évidemment donné de l’élan au championnat français, qui évoluait moins rapidement que chez ses voisins anglais, allemand et espagnol. "Le fait que les clubs pros aient développé leur section féminine, même si tout est loin d’être fait, a donné aux joueuses de meilleures conditions d’entraînement, de meilleurs terrains et une meilleure visibilité. Ça a fait augmenter les salaires et ainsi de suite", détaille Xavier Giraudon.

Avec la perspective d’une saison 2023-2024 aux championnats remaniés, avec notamment la création de la D3 et le passage de la D2 à poule unique, le foot féminin s’homogénéise."C’est super important ce qu’il se passe !", insiste le journaliste. Même si ça ne changera pas la physionomie de la D1.

"Lyon et le PSG s’affrontent pour la première place. Quelques équipes, dont le Paris FC, Fleury, Montpellier et Bordeaux se battent pour la troisième place et la qualification en Ligue des champions, précise-t-il. Il y a un petit ventre mou, puis le championnat du maintien entre trois équipes, que sont Soyaux, Rodez et Le Havre cette saison."

Prendre des points à Soyaux

Mais avec le recul de ces dernières années, Xavier Giraudon nuance : "Il y a un marqueur de progression : en 2017, il pouvait y avoir cinq ou six buts d’écart, alors que l’an dernier par exemple, c’était plus équilibré." Et même si Rodez attaque face aux trois plus grosses écuries lors des quatre premières journées, le calendrier peut jouer en sa faveur. "La différence avec les gros se fait en octobre-novembre, quand il y a de la fatigue et des blessures. Lyon et Paris peuvent avoir 22 titulaires, alors que les autres équipes n’en ont que 13 ou 14, analyse-t-il. Il vaut mieux jouer les gros dès le début, en profitant de l’excitation que ça procure et il faut rapidement engranger des points."

Le rendez-vous le plus important de ce début de saison pour les Rafettes est le déplacement à Soyaux, le 24 septembre. Elles pourront compter sur l’expérience des recrues telles que Solène Barbance et Chloé Bornes, qui ont connu la D1 avec Laurie Cance, Océane Saunier et Sofia Guellati. "Mais il faudra accepter que le début de saison sera difficile", relève Xavier Giraudon, déjà dans les starting-blocks du championnat.

Les clubs de D1 2022-2023

Soyaux

Dijon

Le Havre

Guingamp

Fleury

Bordeaux

Montpellier

Lyon

Paris FC

PSG

Rodez

Reims

En gras, les clubs promus de D2.
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