Rodez : les associations en quête de bénévoles vous attendent ce samedi

Rares sont les associations qui n’ont pas sur leur stand une affiche du style « Nous recherchons des bénévoles ». C’est aussi pour cela qu’elles sont présentes au deuxième forum des associations de Rodez. Le besoin de se faire connaître et de sensibiliser les gens à la cause qui les anime côtoie la nécessité de trouver des forces vives.
« Je me demande parfois où sont passés les retraités », sourit un responsable des Restos du cœur à Rodez. Pour qui la main-d’œuvre masculine est ce qu’il manque le plus. Des retraités, c’est quand même ce que l’on voit le plus dans cette salle des fêtes où une cinquantaine de stands d’associations diverses sont présents. Des retraités dynamiques qui ne seraient pas contre l’arrivée d’un souffle nouveau.

Un besoin d'huile de coude ou de réseau

C’est le cas au sein de l’association des soins palliatifs par exemple. Où l’on reconnaît que la mission est aussi difficile qu’enrichissante. Mais comme dans nombre d’associations, les bénévoles sont accompagnés dans leurs premiers pas, pour une immersion progressive. Idem au Craisaf, où l’on enseigne le français aux étrangers et aux personnes illettrées. Dans leur ensemble, les associations doivent toutefois battre en brèche un trop grand nombre d’idées reçues. « Pas besoin d’être professeur de français pour apprendre notre langue aux personnes qui ne la parlent pas », souffle-t-on. Même son de cloche au sein de l’association UFC Que Choisir, qui agit dans un tout autre registre. Elle recense vingt-sept bénévoles pour près de 600 adhérents,« et les gens croient qu’il faut être cadre juridique pour venir chez nous, mais non ! » sourit Jean-Marc Giacalone, le président de l’antenne départementale.

« Nous, ce que l’on demande, c’est plus de la fidélité que du temps » avance-t-on du côté de l’Association des soins palliatifs. « Ne serait-ce que parce que la formation demande du temps ». Une autre idée reçue concerne le temps que cela mobilise pour être bénévole. « Cela peut être deux fois deux heures ou deux fois une heure par semaine », explique-t-on au Craisaf, par exemple. Un bénévole de l’UFC Que Choisir raconte qu’il consacre une demi-journée par semaine à l’association, essentiellement pour de l’activité administrative.

Puis, il n’y a pas que les retraités. L’Afev (Association de la Fondation Étudiante pour la Ville) mobilise des étudiants pour venir en aide à ceux qui sont en plein décrochage scolaire. Leur slogan, « Aide un enfant, deux heures par semaine ». « Nous comptons vingt étudiants, mais on vise les quatre-vingt » sourit Leslie, aux côtés de Valdy et Andréa qui se sont engagés pour le « plaisir d’aider les autres, tout simplement... »

De son côté, l’association « Jamais sans toit », au soutien des familles sans domicile, « élargit son cercle de proches en proches », comme le résume un des bénévoles. La mission se poursuivant au-delà de l’hébergement de ces familles, l’association serait toutefois ravie de recevoir de précieux coups de main !

Ces besoins de bénévoles, dont l’enthousiasme a quelque peu été mis à mal par la période Covid, Associatisse tente de les recenser avec son mur des bénévoles. Et offre en tout cas une belle vitrine avec ce forum des associations qu’elle organise et qui met en lumière des gens d’horizons et de passions diverses qui ont tous en commun d’avoir le sourire. Sans doute le sentiment de faire quelque chose de bien...