Marché des pays de l'Aveyron : originaire de Valady, la céramiste Céline Gauthier monte à la capitale

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  • Installée à Fijaguet, commune de Valady, la céramiste Céline Gauthier aime énormément laisser rentrer la nature et la lumière dans son atelier.	Rui Dos Santos
    Installée à Fijaguet, commune de Valady, la céramiste Céline Gauthier aime énormément laisser rentrer la nature et la lumière dans son atelier. Rui Dos Santos Centre Presse - Rui Dos Santos
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Rui DOS SANTOS

L’artiste de Fijaguet va découvrir le marché des pays de l'Aveyron à Bercy, organisé du vendredi 7 au dimanche 9 octobre au coeur du 12e arrondissement de Paris, et elle veut utiliser ce rendez-vous pour vendre et continuer à se faire connaître...

"A travers mes pièces, je parle de moi !". Elle préfère s’exprimer certes avec ses mains, mais, les pommettes un peu rougies, elle se lance, acceptant de mettre des mots sur son art, sur son travail très personnel, et même de prendre la pose pour une photo.

Baptême à Bercy 

Céline Gauthier est céramiste et va vivre son baptême à Bercy à l’occasion de la 22e édition du marché des pays de l'Aveyron à Paris, organisé du vendredi 7 au dimanche 9 octobre par la fédération des Aveyronnais d'ici et d'ailleurs. Elle va ainsi s’installer sur le stand n°38, au milieu de la rue de la Nativité.

"J’ai goûté à mes premiers salons et marchés en 2020, et je me suis donnée deux ou trois ans avant de faire un point d’étape, explique l’intéressée. La grande idée était de se lancer. Elle était en moi depuis longtemps, la décision a été longuement mûrie et j’ai sauté le pas !". Après, par exemple, Antibes et Bandol cet été, après "Les allées céramiques" le week-end dernier à Toulouse, elle monte donc à la capitale.

Vendre et se faire connaître

Pour se retrouver entre aligot et saucisse sèches. "Ca ne me fait pas peur !, sourit-elle, avec gourmandise. Pourquoi pas ? Les visiteurs attirés par l’odeur des bons produits ne vont pas faire l’impasse sur les autres exposants. Je le vois plutôt comme une chance... à moi de la saisir". Et de poursuivre sur le sujet : "Mes objectifs sont bien sûr la vente mais aussi de me faire connaître. Je ne peux pas me limiter à la région, il faut que je touche d’autres types de public. Mon activité s’est accélérée depuis deux ans et je dois maintenir la cadence. Ce marché de pays est une belle vitrine, une indéniable porte d’entrée pour Paris".

Les Franciliens vont donc faire plus ample connaissance avec cette artiste qui aime la nature et la lumière. Elle a d’ailleurs aménagé son atelier, chez elle à Fijaguet, commune de Valady, de telle façon à profiter des deux. Mais ce ne sont pas ses seules influences, ses sources d’inspiration : "Fascinée par l’art d’Extrême-Orient, je trouve, dans la peinture traditionnelle chinoise et dans les estampes japonaises, des points d’appui pour ma pratique. La poésie des paysages qui s’en dégage, leur composition me fascinent et me poursuivent".

Des objets entre décoration et utilitaire

Née à Millau, en 1979, Céline Gauthier a grandi entre Saint-Georges-de-Luzençon et Saint-Rome-de-Tarn, dans l’exploitation familiale, où ses parents élevaient des brebis. Après collège et lycée, elle a choisi la fac à Montpellier pour découvrir les arts plastiques, et un peu le mandarin, puis Aix-en-Provence pour la licence et la maîtruse. Tout en continuant la pratique artistique, la peinture abstraite sur des grands formats en l’occurrence, elle a passé les concours pour devenir enseignante.

Capes en poche, elle s’est retrouvée à Châteauneuf-les-Martigues, puis à échirolles, près de Grenoble, durant six ans. C’est là qu’elle a poussé les portes de l’atelier de terre de Lionel Rister, qui signe ses œuvres avec une lettre japonaise, qui se prononce "yo" et qui veut dire "celui qui sourit". "J’ai très vite su que c’était ça, une évidence", assure Céline Gauthier.

"J'ai besoin de créer"

Mutée dans l’académie de Toulouse (sept ans au collège Ramadier de Decazeville et à l’annexe de Firmi), elle s’est rapprochée d’une potière à Figeac qui lui a appris à tourner. "C’était vital pour moi !", glisse-t-elle. Elle a pu ainsi se projeter sur quelques expositions. La première a eu pour cadre la chapelle de Luzençon, là où... elle a été baptisée ! Reconnaissant volontiers que "les premières cuissons ont été chaotiques", elle avait "envie d’autonomie".

"Je suis très intuitive et j’ai besoin de créer", insiste la jeune quadragénaire, ancienne membre de l’association Chemins d’art. "Modeler, estamper, tourner, graver, dessiner, c’est le travail que j’élabore avec le grès, la porcelaine et la faïence, à travers des formes multiples, tableaux, sphères "cosmiques" ou hémisphères, et autres objets à la frontière entre décoration et utilitaire", se réjouit, lumineuse, Céline Gauthier, tournée vers Paris et qui ne rêve que d’une chose : "Avoir un plus grand atelier".

Site internet : www.celinegauthierceramique.fr
Instagram : @cgceramique
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