Salon du Made in France : le savoir-faire aveyronnais en vitrine à Paris

  • Stéphane Gautier participe pour la deuxième année consécutive au salon pour promouvoir les Escaliers Bois de l'Aubrac.
    Stéphane Gautier participe pour la deuxième année consécutive au salon pour promouvoir les Escaliers Bois de l'Aubrac. Centre Presse - José A. Torres
  • Frédéric Salé voit sa présence au salon du Fabriqué en France comme une récompense de son travail.
    Frédéric Salé voit sa présence au salon du Fabriqué en France comme une récompense de son travail.
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Neuf entreprises aveyronnaises participent à la dixième édition du salon du Made in France qui se tient du 10 au 13 novembre à Paris.

Escalier ou chaussure, ça marche pour le savoir-faire aveyronnais. Neuf entreprises telles les neuf muses de l’antiquité, prennent part cette année au salon du "Made in France" qui se tient jusqu’au 13 novembre, porte de Versailles à Paris. "Cela donne de la lisibilité et de la notoriété à la marque", avance Stéphane Gautier, responsable d’Escaliers Bois de l’Aubrac (EBA) qui revient pour la deuxième année consécutive au salon du Fabriqué en France. Et d’ajouter en ce sens : "C’était très bien organisé l’an dernier suite au Fabriqué en Aveyron et porté par la Région. Depuis, on s’est fait labelliser Origine France garantie en mars dernier, cela nous permet d’être qualifiés et d’être installé dans l’allée centrale du Salon."

Visibilité et reconnaissance

Une image de marque qui permet de se démarquer dans un marché de niche pour l’entreprise d’une cinquantaine de salariés, installée sur le plateau de l’Aubrac, à Sainte-Geneviève-sur-Argence. "Notre présence rassure notre clientèle et offre des perspectives de développement important. Le savoir-faire Français est reconnu et d’ici deux ans, on aura franchi un cap", poursuit le dynamique entrepreneur Stéphane Gautier qui vient de refaire l’usine avec trois nouvelles commandes numériques. À son échelle, l’entreprise spécialisée dans les escaliers haut de gamme a pour ambition de pénétrer le marché en Allemagne, après avoir mis le bout de son pied en Suisse. "Nous ne sommes que deux entreprises en France à être référencées auprès de l’ensemble des négoces. On se lance avec humilité car nous sommes de taille modeste pour garantir la qualité", assure Stéphane Gautier qui, comme l’ensemble des corps de métiers, tente de recruter, cinq personnes à l’usine et trois commerciaux pour se développer.
Autre réussite, celle de la société Prod’Aubrac, connue sous le nom désormais d’Aubrac Bottier à Saint-Côme-d’Olt qui, mise aussi sur la qualité et le savoir-faire Français. "C’est une chance d’avoir été retenue par la chambre des Métiers pour représenter l’Aveyron car cela demande un très gros budget qui ne me permettrait pas d’y participer", confie Frédéric Salé qui se rend pour la première fois à ce salon. Cet artisan y voit dans cette participation, une preuve de reconnaissance. "C’est vachement bien, cela permet de rencontrer des clients, d’échanger avec les artisans, l’entreprise est valorisée." Lui qui a démarré seul dans son atelier voici quatre ans, a désormais embauché deux personnes et envisage de déménager pour proposer un véritable et bel espace d’accueil. "Je pensais faire 80 % des ventes auprès des distributeurs, finalement je fais 90 % des ventes à l’atelier. Les gens sont prêts à faire deux heures de route voire plus pour voir les machines, la fabrication. On n’a pas de secret."

Recyclage et chaussure Soulages

Le client est en quête de transparence. La qualité et le confort expliquent la réussite d’Aubrac Bottier. "Le local avec des produits confortables fait main, et écoresponsable avec des gommes recyclées, des lacets qui viennent près de Cholet, des boîtes recyclées de Toulouse… Le côté durable et réparable plaît. » Une démarche par l’antigaspillage, le recyclage qui fait sens. Et pour répondre à la demande, l’offre s’étoffe avec des modèles pour la gent féminine. "On est très content, ça marche bien. On a des commandes jusqu’à fin janvier", conclut Frédéric Salé qui met à l’honneur au Salon son modèle relooké « 1919 » fabriqué lors du centenaire du peintre Pierre Soulages.

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