Banque alimentaire : des craintes à la veille de la collecte en Aveyron

Comme chaque année depuis 37 ans, les bénévoles et partenaires de la Banque alimentaire seront de nouveau sur le pont, deux jours durant, afin de solliciter la générosité des Aveyronnais.

Vendredi 25 et samedi 26 novembre, dans la cinquantaine de grandes et moyennes surfaces du département, l’heure sera une nouvelle fois à l’appel aux dons de denrées alimentaires. Avec, cette année, des produits demandés en priorité : plats cuisinés, conserves de fruits, de légumes ou de poissons, soupes, féculents et légumes secs, huile et sucre.

"Pour les bébés, pas de petits pots mais des produits d’hygiène notamment des couches hors taille 1", explique par ailleurs Claude Plenecassagne, le président.

Chaque année, près de 55 tonnes de denrées sont collectées par les quelque 900 bénévoles dans le cadre de cette grande opération, un volume qui représente 14 % du total des approvisionnements du département. Une preuve, pour Pierre-Marie Puech, membre du bureau, que "l’Aveyronnais est généreux", alors que la collecte, au niveau national, compte pour 11 % des apports seulement. Cet apport annuel permet de distribuer localement l’équivalent de plus de 120 000 repas et ce sont, au long de l’année, près de 4 500 personnes qui sont soutenues par l’association à travers l’Aveyron.

Les jeunes en renfort

L’appel aux jeunes a été reconduit cette année et trois établissements scolaires seront partenaires : le collège Saint-Joseph, le lycée François-d’Estaing et la CCI, qui a organisé une collecte en interne. Les jeunes sportifs du Rodez Aveyron football devraient eux aussi s’impliquer dans le dispositif.

Durant ces deux journées dans une cinquantaine de grandes et moyennes surfaces du département, les bénévoles et membres des associations partenaires (épiceries sociales, Croix-Rouge, CCAS, centres sociaux, associations locales, etc.), soit près de 1 000 personnes, seront donc mobilisés.

"Moins optimistes" que l’année dernière

Avec une crainte, exprimée par le président Plenecassagne : "Dans le contexte actuel de crise du pouvoir d’achat et de crise énergétique, nous sommes moins optimistes que l’an dernier… C’est pour cela qu’il faut mobiliser les troupes !".

Sept camions sillonneront le département pour acheminer les denrées jusqu’au local ruthénois de l’association, situé zone de Bel Air.

Là, ce sont les équipes des trieurs qui prendront le relais (ils seront une vingtaine) pour répartir et peser la marchandise. Le résultat final de cette 38e collecte devrait être connu dans le milieu de la semaine.

Les responsables locaux l’affirment : "On note davantage de passage dans les centres de distribution", même si cette affluence est difficile à quantifier localement.

"En France, la demande d’aide alimentaire est en hausse de 9 %. 200 000 personnes supplémentaires ont été accueillies en 6 mois, et dans un contexte de crise du pouvoir d’achat et de crise énergétique, le premier réseau d’aide alimentaire en France appelle à l’engagement tous les acteurs des filières alimentaires : agriculteurs, industriels, distributeurs et pouvoirs publics", explique l’association.