Luc-la-Primaube. Basket-ball : l’Elan Aveyron passe tout près de renverser Tournefeuille

Difficile d’imaginer, avant le match contre Tournefeuille dimanche 4 décembre, comment les joueuses de l’Élan Aveyron allaient rentrer dans la rencontre. Leurs pensées étant toutes tournées vers leur coéquipière Clémence Cabrit, victime d’un grave accident de la route il y a dix jours, pour qui elles arboraient un t-shirt avec le numéro 11 en signe de soutien et d’encouragement. "L’ambiance dans le vestiaire était lourde, raconte le coach Nicolas Flottes. Je ne me suis pas étendu sur le discours d’avant match."

Montagnes russes

Comme si c’était un devoir, les joueuses ont répondu aux interrogations en entrant dans le match avec détermination. Le ballon circulait bien, les offensives étaient incisives, et la rigueur défensive permettait à l’EAB de prendre les devants dès le premier quart-temps (17-15). Tournefeuille, qui comprenait alors qu’il y allait avoir match, tentait d’inverser très vite la vapeur. Mais les Aveyronnaises, avec Laura Sincholle en fer de lance, redoublaient de détermination pour garder le score en leur faveur. Et ça a payé, car elles ont rejoint le vestiaire avec six longueurs d’avance (30-24).

Mais à la reprise, les Toulousaines montaient en pression. L’EAB concédait un 8-19 dans la période qui ne laissait pas entrevoir une fin heureuse. Bien que l’ultime quart-temps reprît par un tir à trois points de la jeune Léoni Miravitllas, suivi par une pénétration bien conclue par Goulignac qui permettait d’égaliser à 43 partout, la dynamique restait à l’avantage des visiteuses. Les coéquipières de l’Aveyronnaise d’origine, Lucie Espinasse, accéléraient encore plus fort pour prendre jusqu’à neuf points de mieux à quatre minutes du terme.

Mais alors qu’on pensait l’affaire pliée, dans un dernier baroud d’honneur, les locales s’accrochaient pour revenir. Goulignac semait la panique dans la défense de Tournefeuille, soutenues par Gamba et Sincholle toujours aussi combatives. De panier en panier, l’écart se resserrait jusqu’à l’égalisation sur lancer franc de Sincholle à 43 secondes de la fin. Mais dans la foulée, le temps mort du coach toulousain fut mis à profit pour trouver un tir ouvert à trois points que Boutonnet (16 points) se chargeait d’enfiler pour donner un avantage définitif à Tournefeuille. Une victoire (54-59) acquise de manière bien plus compliquée qu’imaginée au départ.