Delphine Jubillar : tout savoir sur la reconstitution de la nuit de sa disparition prévue ce soir dans le Tarn

  • Cédric Jubillar est le principal suspect dans la disparition de son épouse dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 de leur maison.
    Cédric Jubillar est le principal suspect dans la disparition de son épouse dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 de leur maison. Photomontage - Centre Presse Aveyron
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Ce mardi 13 décembre, on est à 48 h du triste anniversaire de la disparition de Delphine Jubillar, une infirmière âgée de 33 ans au moment où elle a disparu de son domicile situé dans la commune de Cagnac-les-Mines, dans le Tarn. 

Presque deux ans après la disparition de la Tarnaise Delphine Jubillar de son domicile, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, à Cagnac-les-Mines, va-t-on enfin savoir ce mardi 13 décembre dans la soirée, ce qui s'est réellement passé ce soir-là à l'occasion de la première reconstitution des faits organisé au domicile du couple. 

1. Où va se passer la reconstitution ?

La reconstitution va se dérouler dans le périmètre restreint de la maison du couple situé dans la rue Yves-Montand, à Cagnac-les-Mines. C'est la première fois depuis son interpellation que le principal suspect dans cette affaire, que Cédric Jubillar, le mari de la disparue, retournera dans sa maison.

Il est mis en examen pour le meurtre de son épouse est incarcéré depuis 18 mois à la maison d'arrêt de Seysses, sera accompagné de ses avocats. Sur place, également, les juges d’instruction Audrey Assemat et Coralyne Chartier, les enquêteurs, des avocats, des représentants des forces de l'ordre, greffier...

Elle doit démarrer à 20 h.

2. Pas de téléphones autorisés

Pour éviter les enregistrements, les fuites et les photographies volées, aucun téléphone n'est autorisé sur place. Ce afin d'éviter que des informations puissent être révélées à la presse qui depuis presque deux médiatise énormément la disparition de la jeune maman. Une affaire qui avait rapidement trouvé un écho national un mois à peine après l'affaire Jonathan Daval.

Le quartier sera d'ailleurs bouclé par les forces de l'ordre pour éloigner les curieux et les journalistes. Les gendarmes ont d'ailleurs prévenu les habitants qui vivent près de la maison des Jubillar qu'ils s'exposent à une amende s'ils décidaient d'accueillir en toute discrétion des photographes. 

3. Les enjeux de la reconstitution

Le domicile des Jubillar est le dernier endroit où Delphine a été vue vivante. C'est donc le point central de l'enquête. C'est depuis le domicile que Cédric Jubillar a appelé les gendarmes à 4 h 05 du matin pour signaler la disparition de son épouse. Le déroulé des événements au cours des heures précédant l'alerte est donc au centre des interrogations des enquêteurs.

4. Pas de corps, pas de portable

Son corps reste introuvable. Cédric Jubillar nie toute implication dans cette affaire malgré les nombreux indices qui le désigne comme le seul suspect. Le téléphone de Delphine Jubillar qui n'a jamais été retrouvé est aussi une pièce maîtresse.

Le 18 octobre, de nouvelles révélations étaient venues mettre à mal la défense du principal suspect. Et si le téléphone portable de Delphine Jubillar n'avait jamais quitté la maison ? Pour rappel, lorsque l’infirmière disparaît, son téléphone Huawei P30 Pro, est activé à six reprises de 0 h 07 à 6 h 52. Une manipulation qui ne peut être que le fait d’une intervention humaine selon la justice.

Seule certitude aujourd'hui, il est uniquement avéré que le téléphone de Delphine Jubillar a été déverrouillé une dernière fois à cette heure-là, avant de s'éteindre définitivement à 7 h 48.

5. Eclaircir les nombreuses zones d'ombre

Cette reconstitution va être l'occasion pour les juges d'instruction et les enquêteurs d'éclaircir plusieurs zones d'ombre la nuit du 15 au 16 décembre. À savoir, la dispute entendue par leur fils, Louis, aujourd'hui âgé de 8 ans, la nuit de la disparition de sa maman, ce que nie Cédric Jubillar ; mais aussi les cris entendus par une femme par les voisines du couple, peu après 23 h ce soir-là.

Autre indice, les lunettes de Delphine Jubillar qui ont été retrouvées cassées en plusieurs morceaux, "après un épisode violent" selon l’expert mandaté pour les examiner ; la position de la voiture de la jeune femme au petit matin, garée à l’inverse de la veille au soir, selon là encore les témoignages des voisins. 

6. Que peut-il se passer ce mardi soir ?

Les juges d'instruction veulent vérifier si les déclarations de Cédric Jubillar depuis le début correspondent aux diverses constatations et expertises médicales. Toutefois, les avocats du mari de l'infirmière ont d'ores et déjà prévenu que "si les juges ou les gendarmes lui demandent de reproduire des gestes qu’il conteste, il ne le fera pas", comme l'indiquent nos confrères de La Dépêche du Midi.

L'objectif est que le suspect reproduise chacun des gestes de cette soirée et nuit. En cas de refus, un gendarme prendrait alors sa place.

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