Rugby : "L'équipe de France est surtout supportée par les amateurs", lance Laurent Labit, sélectionneur adjoint des Bleus

  • Laurent Labit (micro en main), aux côtés de Patrick Furet, manager de Rodez rugby.
    Laurent Labit (micro en main), aux côtés de Patrick Furet, manager de Rodez rugby. Centre Presse - GV
Publié le , mis à jour

Le sélectionneur adjoint du XV de France était présent à Paul-Lignon, jeudi 5 janvier. Il a animé une conférence organisée par la Mêlée ruthénoise, le club partenaires du Rodez rugby, à laquelle près de 200 personnes ont assisté. Il est revenu pour nous sur cette démarche.

Est-ce que vous allez souvent à la rencontre des clubs amateurs de cette manière ?

Oui, ça nous (les membres du staff du XV de France, NDLR) arrive. En tant que salariés de la fédération, nous sommes au service des clubs et notamment ceux du monde amateur. On a deux formes pour agir: soit discuter avec des partenaires et membres des clubs, soit intervenir sur le terrain pour mener un entraînement dans des clubs qui le demandent.

Quand on est à la tête du XV de France, y a-t-il un besoin de se connecter avec le monde amateur ?

On est tous issus du milieu amateur, il faut savoir renvoyer l’ascenseur. Puis, pour la partie terrain, c’est toujours un plaisir de retrouver cette réalité car dans notre fonction, il n’y a que quatre périodes dans l’année où on s’entraîne avec nos joueurs.

Habituellement, les conférences comme celle que vous avez effectuée sont plutôt menées par des joueurs ou entraîneurs qui ne sont plus en exercice. Est-ce qu’il n’y a pas un risque de se disperser en faisant cela ?

Pas du tout. Cela permet de nous challenger, de garder le contact avec les gens, de partager notre projet et de se le remettre en mémoire avant de retrouver les joueurs. De même, quand on mène un entraînement, cela nous permet de rester actifs, de ne pas être seulement entraîneur dans un bureau.

Rencontrer des entraîneurs du monde amateur est-il aussi un moyen de confronter des idées, sur le jeu et le management ?

Tout bon manager, dans le sport ou en entreprise, doit partager avec d’autres personnes, s’inspirer, reprendre à sa sauce les idées qui lui plaisent. Et cela va dans les deux sens : ce n’est pas parce qu’on est au haut niveau que quelqu’un qui est à la base ne va pas nous apprendre quelque chose. C’est intéressant aussi de voir quelle est la vision qu’on peut avoir de nous depuis l’extérieur. Parfois on nous challenge, en nous demandant pourquoi on joue de telle manière, pourquoi on fait tel choix, etc.

Trouvez-vous que, par le passé, l’équipe de France a été trop éloignée des clubs amateurs ?

C’est difficile de parler de ce qui s’est fait avant. Il nous paraissait important de remettre au cœur du projet ce qu’est l’équipe de France. Elle est surtout défendue et supportée par les amateurs. Il y a 1 400 clubs en France, seulement 30 professionnels. Ce sont ces personnes-là qui alimenteront les Bleus dans les années à venir, donc c’est important d’être en relation avec la base.

Et de recevoir du soutien avant les grandes échéances à venir de cette année ?

On n’a pas attendu de gagner le Grand Chelem et de faire une série de treize victoires pour faire ces rencontres. Cela me paraît incontournable.

Voir les commentaires
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?